samedi, août 2, 2025

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Portrait

L’exploitation optimale de l’EPR de Flamanville suspendue jusqu’à l’automne.


Progrès du réacteur EPR de Flamanville

EDF se prépare à utiliser pleinement le réacteur EPR de Flamanville d’ici la fin de l’automne, après un projet de construction qui s’étend sur douze années. Le raccordement initial au réseau électrique a eu lieu en décembre 2024, et ce malgré des retards significatifs dans le calendrier initial.

La compagnie a récemment annoncé que l’atteinte de la pleine puissance du réacteur ne se fera pas avant la fin de l’automne. Cette annonce fait suite à des retards imprévus, en particulier un arrêt prolongé pour effectuer une opération de maintenance sur une soupape de protection essentielle du circuit primaire. EDF a précisé que cette décision a été prise dans un souci de sécurité et de fiabilité du système, remettant ainsi en question les prévisions initiales qui tablaient sur une mise en service totale d’ici la fin de l’été.

Mise à l’arrêt pour maintenance critique

Le réacteur a été à l’arrêt depuis le 19 juin 2024 pour des essais de mise en service habituels dans le cadre de nouvelles installations nucléaires. Cependant, le 2 juillet, EDF a pris la décision de prolonger cet arrêt afin de procéder à des interventions sur plusieurs soupapes. Lors des essais, il a été constaté que deux des trois soupapes situées au sommet du pressuriseur, qui maintient l’eau à une pression de 155 bars, ne respectaient pas les normes requises en termes d’étanchéité.

Pour des raisons de sécurité, EDF a choisi d’étendre les contrôles à la troisième soupape, profitant des ressources et de la logistique déjà en place. Ainsi, la reprise des opérations est désormais prévue pour le 1er octobre, ce qui a une incidence sur le calendrier d’atteinte de la pleine puissance du réacteur.

De la rigueur dans les vérifications

La maintenance et les essais exigent un haut degré de précision. Une porte-parole d’EDF a mentionné qu’au total, ce sont environ 1 500 critères de sécurité qui doivent être vérifiés au moment du premier démarrage d’un réacteur. Ces phases d’essai peuvent nécessiter des ajustements pour garantir que tout est conforme aux exigences de sécurité. La complexité de ces tests explique en partie le retard accumulé sur l’ensemble du projet.

Des coûts de construction en flèche

Flamanville 3, qui est le premier réacteur nucléaire à être opérationnel depuis 25 ans, a été le théâtre d’une multitude de difficultés techniques, entraînant un coût de construction qui a explosé par rapport aux estimations initiales. D’après un rapport de la Cour des comptes, le coût total actuel du projet est estimé à 19,3 milliards d’euros, en tenant compte des conditions économiques de 2015, et à 22,6 milliards d’euros si l’on se réfère à 2023. Ces chiffres incluent le coût du financement et illustrent les défis financiers auxquels EDF a dû faire face au fil des ans.

La mise en service du réacteur EPR soulève des enjeux non seulement techniques, mais également économiques. Alors que l’industrie nucléaire cherche à répondre aux besoins croissants en matière d’énergie tout en respectant des standards de sécurité rigoureux, la situation de Flamanville est un exemple marquant des complexités qui entourent les projets nucléaires modernes.

Vers un futur incertain

Au-delà des délais et des budgets, le projet de Flamanville pose des questions sur la viabilité et la durabilité des projets nucléaires en France. Les retards et les surcoûts sont des points de préoccupation pour le gouvernement, les citoyens, et les investisseurs, alors que le pays se tourne vers des solutions énergétiques plus durables. Cette situation met en lumière la nécessité d’une stratégie claire et efficace pour faire face à ces défis, afin d’assurer un avenir énergétique sûr et fiable.

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