Analyse de l’implication du ministère marocain de l’Économie et des Finances dans les politiques climatiques
Le programme de coopération allemande, GIZ, se penche actuellement sur une étude approfondie des fonctions du ministère marocain de l’Économie et des Finances (MEF) concernant l’implémentation des politiques climatiques. L’objectif principal est d’identifier les leviers économiques, budgétaires et fiscaux qui pourraient faciliter la transition vers une économie à faible émission de carbone et résiliente face aux changements climatiques.
Objectifs de l’étude
L’étude, qui sera réalisée par un cabinet extern, se concentrera sur plusieurs aspects clés. Premièrement, elle cherchera à cartographier les responsabilités du MEF qui affectent directement ou indirectement les politiques climatiques du pays. Parmi les domaines examinés figurent le budget, la fiscalité, la gestion de la dette, les investissements publics ainsi que les partenariats à l’international.
Cette analyse visera également à évaluer dans quelle mesure les enjeux climatiques sont intégrés dans les politiques et les documents élaborés par le ministère, tels que les lois de finances et les stratégies budgétaires. En outre, l’étude portera sur l’identification des meilleures pratiques internationales dans le domaine de l’action climatique adaptées aux ministères des Finances, y compris la mise en place de budgets verts et de mécanismes de fiscalité carbone.
Obstacles et recommandations
Un autre aspect de cette étude traitera des obstacles institutionnels et techniques qui freineraient les initiatives climatiques au sein du MEF. Cela inclut l’examen des capacités internes, la coordination entre les différents secteurs, ainsi que l’accessibilité et la fiabilité des données. L’objectif est de formuler des recommandations concrètes pour renforcer le rôle du ministère dans la gouvernance climatique à l’échelle nationale.
Ces recommandations porteront potentiellement sur des réformes fiscales, budgétaires et financières visant à améliorer l’efficacité et la pertinence des politiques publiques face aux défis climatiques.
Engagements internationaux et principes d’Helsinki
Le Maroc a accepté les principes d’Helsinki, qui consistent en un ensemble de six engagements pour encourager l’action climatique nationale. Ces principes visent à aligner les politiques gouvernementales avec les objectifs de l’Accord de Paris, tout en favorisant le partage des connaissances et des expériences en matière de climat.
Il est également essentiel d’intégrer le changement climatique dans les stratégies macroéconomiques, de planification budgétaire et de gestion des investissements publics. Une attention particulière est accordée à la participation active du Maroc dans la préparation et la mise en œuvre des Contributions déterminées au niveau national (CDN), comme stipulé dans l’Accord de Paris.
Mobilisation des financements privés
Un autre aspect fondamental est la mobilisation des financements privés pour soutenir des initiatives climatiques. Cela nécessite une approche proactive pour faciliter les investissements et pour développer un secteur financier qui soit propice à l’atténuation et à l’adaptation vis-à-vis des effets du changement climatique. L’engagement envers ces principes assure que le pays s’efforce non seulement de répondre aux défis environnementaux, mais aussi de profiter des opportunités économiques qu’une transition vers une économie verte peut offrir.
Conclusion
En résumé, cette étude commandée par la GIZ s’inscrit dans une démarche plus vaste, visant à renforcer l’action du Maroc face aux défis climatiques grâce à une approche structurée et intégrée. En mettant l’accent sur les rôles et responsabilités du MEF, il devient possible de poser les fondations d’une stratégie climatiques plus efficace, en alignant les décisions budgétaires avec les objectifs environnementaux. Cela pourrait bénéficier non seulement à la résilience économique du pays, mais également à l’efficacité des politiques climatiques mises en œuvre. Les résultats de cette analyse, une fois mis en œuvre, pourraient avoir des retombées majeures pour l’avenir climatique et économique du Maroc.