Une trentaine de personnes ont perdu la vie lors de plusieurs frappes israéliennes sur la bande de Gaza, selon les secouristes sur place. Ce territoire est le théâtre d’un conflit qui dure depuis près de 15 mois entre Israël et le Hamas, qui a récemment suggéré la reprise des négociations pour un cessez-le-feu.
Le porte-parole de la Défense civile à Gaza, Mahmoud Bassal, a exprimé que la journée avait été particulièrement difficile pour les habitants en raison des bombardements incessants. Selon lui, près de 30 décès ont été reportés, y compris des femmes et des enfants, ainsi que plus de 150 blessés, suite à des frappes qui ont touché l’ensemble du territoire, du nord au sud.
L’armée israélienne a déclaré avoir ciblé, au cours des dernières 24 heures, environ 40 sites présumés de rassemblement des membres du Hamas et plusieurs de leurs centres de commandement. Elle a précisé que certaines de ces cibles se trouvaient dans d’anciens établissements scolaires.
Mahmoud Bassal a fermement contesté ces allégations, déclarant que l’armée israélienne commettait des massacres en se cachant derrière le prétexte de débusquer des militants du Hamas. Un habitant de Gaza, Mohammad Abou Labda, a exprimé son outrage, affirmant que tout, y compris la nature, est détruit dans cette guerre qu’il décrit comme une extermination.
Parmi les rares lueurs d’espoir au milieu de ce conflit violent, des discussions indirectes entre le Hamas et Israël devraient reprendre à Doha, selon les annonces du mouvement palestinien. Ces pourparlers visent à obtenir une trêve à Gaza, avec pour objectif d’aboutir à une cessation totale des hostilités et au retrait des forces israéliennes.
Malgré des efforts diplomatiques soutenus menés par divers acteurs internationaux, aucune trêve n’a pu être conclue à Gaza depuis celle d’une semaine qui avait eu lieu à la fin de novembre. De nouvelles négociations en décembre avaient fait naître des espoirs d’accord, mais les accusations réciproques entre le Hamas et Israël sur le blocage des discussions ont fragilisé cette dynamique.
Sur le terrain, l’armée israélienne a rapporté que des projectiles avaient été tirés en direction d’Israël depuis le nord de Gaza, sans provoquer de blessés. Depuis la semaine précédente, le gouvernement israélien signale des tirs quasi quotidiens en provenance de cette région. Le ministre israélien de la Défense a même menacé d’intensifier les frappes si les attaques persistaient.
D’autre part, l’Organisation internationale pour les migrations a exprimé sa profonde inquiétude face à la situation des Palestiniens déplacés par le conflit, mentionnant que des conditions climatiques difficiles avaient conduit à la mort d’au moins sept nourrissons d’hypothermie.
La guerre a commencé suite à une attaque significative du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui a causé plus de 1 200 décès côté israélien, pour la plupart des civils, selon des bilans officiels. Au total, on estime qu’au moins 45 658 personnes, principalement des civils, ont trouvé la mort dans les représailles israéliennes à Gaza, avec un nombre tragique de 77 morts au cours des dernières 24 heures, selon le ministère de la Santé du Hamas, data jugées crédibles par l’ONU.
