dimanche, juin 8, 2025

Nos Articles à lire

Portrait

Corée du Sud : Mobilisations Populaires autour de l’Arrestation Controversée de l’Ancien Président Yoon Suk Yeol



Les tensions politiques en Corée du Sud continuent de s’intensifier. Samedi, des milliers de citoyens ont défilé dans les rues de Séoul, suite à une tentative avortée d’arrêter l’ancien président Yoon Suk Yeol. Celui-ci fait l’objet d’accusations de rébellion pour avoir tenté d’imposer la loi martiale début décembre.

Des groupes de détracteurs et de partisans se sont regroupés dans différentes zones de la capitale, certains appelant à son arrestation tandis que d’autres plaidaient pour l’annulation de sa destitution votée par l’Assemblée nationale.

La principale confédération syndicale du pays, la KCTU, avait prévu une marche vers la résidence de Yoon Suk Yeol. Cependant, elle a été stoppée par la police, entraînant des arrestations et des blessures parmi les manifestants. Si l’ancien président venait à être arrêté, cela constituerait un événement sans précédent dans l’histoire du pays, étant donné qu’il reste officiellement en fonction jusqu’à ce que la Cour constitutionnelle confirme ou rejette sa destitution, validée par les députés.

Déjà suspendu de ses fonctions, Yoon Suk Yeol est resté confiné chez lui depuis sa tentative de déclaration de loi martiale dans la nuit du 3 au 4 décembre, un acte qui a ravivé des souvenirs douloureux liés à la dictature militaire.

L’ancien président, dont la popularité est en chute libre, fait face à plusieurs enquêtes, dont une pour rébellion, un infraction qui peut théoriquement conduire à la peine de mort. Vendredi dernier, des enquêteurs, armés d’un mandat, ont tenté de l’interpeller, mais ont été empêchés par environ 200 soldats et gardes du président, ce qui a été observé par de nombreux partisans.

Le Bureau d’enquête sur la corruption des hautes personnalités doit agir avant lundi pour exécuter le mandat d’arrêt émis par la justice, visant à contraindre Yoon Suk Yeol à répondre aux accusations liées à sa tentative d’imposer la loi martiale. En cas d’échec, les enquêteurs pourront demander un nouveau mandat.

Quant à la suite des événements, la Cour constitutionnelle a programmé le début du procès en destitution de Yoon Suk Yeol pour le 14 janvier. Ce procès se déroulera même en son absence. La décision finale de la Cour est attendue d’ici la mi-juin, alors que l’ancien président a jusqu’à présent ignoré toutes les convocations relatives à son coup de force, sa sécurité ayant également entravé plusieurs perquisitions effectuées avec un mandat.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Popular Articles