Retrait de produits dérivés de la série Netflix
Le tribunal judiciaire de Paris a pris la décision de demander au distributeur de retirer les bouteilles faisant référence à la série Netflix de son site internet, ce mardi 7 janvier. Cette action a été initiée à la suite d’une saisine en référé par l’association **Addictions France**.
Interdiction de commercialisation de cocktails alcoolisés
La question se pose : Emily in Paris devrait-elle privilégier un mois sans alcool ? Le tribunal a ordonné, le 18 décembre 2024, à Carrefour de ne plus commercialiser un cocktail alcoolisé inspiré de la série. Cette information a été confirmée par l’AFP. Le distributeur avait annoncé sur son site : «Bienvenue dans le monde merveilleux d’Emily in Paris et Chamère», tout en mettant en vente ce produit dérivé. En France, la publicité pour les boissons alcoolisées est strictement encadrée dans un but de protection de la santé publique.
Limitations sur la publicité des boissons alcoolisées
Les publicités doivent se «limiter à la mise en avant d’éléments informatifs et objectifs», tels que le degré d’alcool ou les caractéristiques gustatives, a précisé le tribunal dans son ordonnance consultée par l’AFP. Il a été constaté que les références à la série Netflix visaient principalement à inciter les consommateurs à se tourner vers ce produit. Cette décision a été prise suite à une demande d’**Addictions France**, engagée dans des actions de sensibilisation contre les addictions.
Sanctions et amendes
Le tribunal a donc ordonné à Carrefour de «retirer toute représentation des boissons alcoolisées de la marque Chamère comportant la mention «Emily in Paris»» et de ne plus proposer à la vente ces produits. Carrefour a reconnu son **erreur** et a accepté la sanction sans contestation, se voyant contraint de verser un total de 8000 euros à **Addictions France**, dont 5000 euros en réparation de son préjudice moral.
Réactions de l’association Addictions France
Frank Lecas, responsable juridique de **Addictions France**, a exprimé sa satisfaction suite à cette décision judiciaire, soulignant l’importance du retrait de la vente de ces produits. L’association envisage également d’«assigner en justice l’entreprise anglaise» qui produit la boisson. Depuis octobre, de nombreuses publicités circulaient sur les réseaux sociaux français, redirigeant vers le site de Carrefour. Lecas a expliqué que poursuivre l’entreprise en Angleterre aurait prolongé le processus, d’où leur stratégie d’agir rapidement pour stopper la vente au niveau local.