Rédoine Faïd : Nouveau soupçon d’évasion en prison
Rédoine Faïd, un braqueur notoire de 52 ans, a récemment été placé en garde à vue au centre pénitentiaire de Vendin-le-Vieil. Cette mesure, qui a été levée dans la soirée, pourrait cependant être suivie d’un déferrement ultérieur. Sofiant depuis 2011 à l’isolement, il a été interrogé par la brigade de répression du banditisme en lien avec une enquête portant sur des activités criminelles organisées.
Des sources indiquent que Faïd serait soumis à des suspicions concernant deux projets d’évasion, l’un en 2021 et l’autre en 2023. À cette période, il se trouvait à Vendin-le-Vieil et à Fleury-Mérogis, alors qu’il attendait son procès pour une évasion précédente réalisée par hélicoptère en 2018.
En 2021, alors à Vendin-le-Vieil, Faïd aurait noué des liens avec un important trafiquant de drogue. Selon les informations, ils auraient envisagé ensemble un plan d’évasion, mais le trafiquant aurait finalement décidé de ne pas participer à cette démarche. Récemment, le parquet de Paris a ouvert une enquête pour association de malfaiteurs, et le trafiquant concerné a confirmé les approches de Faïd sans donner suite à ses propositions.
En 2023, dans le cadre de son procès pour évasion, Faïd aurait profité de sa position dans la prison de Fleury-Mérogis pour transmettre des idées d’évasion à un codétenu. Celui-ci aurait reçu des instructions précises sur les dimensions entre sa cellule et le mur extérieur, ainsi que sur les points d’atterrissage potentiels pour un hélicoptère. Au fil du temps, cela a constitué un plan détaillé d’évasion.
Le codétenu, en voie de libération, aurait été chargé de transmettre ces informations à la famille de Faïd, mais il a choisi de les remettre à l’administration pénitentiaire deux semaines avant sa sortie, contrecarrant ainsi les intentions de Faïd.
Cela suscite des interrogations sur la manière dont le système pénitentiaire gère Faïd. Certaines sources évoquent une volonté de maintenir le détenu à l’isolement malgré ses contestations des conditions de détention. Actuellement, le parquet mène une enquête sur l’association de malfaiteurs, mais sans preuve directe d’une nouvelle tentative d’évasion.
Une avocate de Faïd s’est montrée intriguée par la chronologie des évènements, suggérant que cette garde à vue pourrait être une manœuvre pour répondre aux critiques sur les conditions de détention exceptionnelles dont Faïd fait l’objet.
Connu pour ses précédents, Faïd avait déjà réussi à s’évader de prison à deux reprises, en 2013 et en 2018, ce qui a contribué à sa réputation de "roi de l’évasion". Actuellement, il purge une peine de 14 ans pour son évasion en 2018. Depuis, il a exprimé son mécontentement quant à ses conditions d’incarcération, demandant notamment des parloirs normaux.
En décembre 2023, sa demande de levée de l’isolement a été rejetée, persistante malgré une décision antérieure favorable d’un juge. Faïd continue ainsi son combat contre le système pénitentiaire, plaidant pour une meilleure reconnaissance de ses droits en tant que détenu.
