Réforme du Code de la famille : Vers une approche plus équitable pour les enfants
L’appel à une révision nécessaire
L’Association Jannat pour la protection de l’enfance et de la famille exprime son souhait de revoir certaines dispositions du Code de la famille, notamment celles liées au divorce. Cette initiative vise à garantir l’intérêt supérieur des enfants, affirmant que certaines mesures en vigueur peuvent nuire à leur équilibre émotionnel et psychologique. L’association s’engage à plaider pour des ajustements qui privilégient le bien-être des enfants et renforcent les liens familiaux.
La préservation des liens parentaux
Nabil Larroumy, président de l’association, souligne l’importance de maintenir des relations solides entre parents et enfants, même après un divorce. Il rappelle que la séparation des parents ne doit pas se traduire par une séparation émotionnelle avec les enfants. Le lien affectif et les responsabilités parentales doivent perdurer, indépendamment de la structure familiale. Actuellement, la loi prévoit que le parent non gardien ne bénéficie que d’un maximum de 8 heures de contact par semaine, une situation jugée insuffisante pour préserver l’équilibre familial.
Plaidoyer pour une garde partagée
L’association propose la mise en place d’un système de garde partagée ou, à tout le moins, un droit minimum de 48 heures de contact hebdomadaire pour le parent qui n’a pas la garde. Cela permettrait non seulement de maintenir un lien affectif avec les enfants, mais également d’éviter l’éloignement émotionnel qui peut survenir lorsque les contacts sont limités. Une enquête conduite par l’association a révélé que cette contrainte horaire est la principale cause de tensions familiales.
Équité dans la répartition des responsabilités
L’association plaide également pour un partage équilibré des responsabilités éducatives et matérielles entre les deux parents, tenant compte des besoins affectifs des enfants. Larroumy met en avant la nécessité de soutenir les pères qui se sentent souvent exclus dans les décisions en matière de garde. La perception que les mères détiennent toujours une position privilégiée renforce un sentiment d’injustice parmi les pères, qui ne disposent souvent que de créneaux horaires limités pour voir leurs enfants.
Renforcement des droits des pères
Il est important que chaque parent, qu’il soit gardien ou non, ait la possibilité de s’impliquer activement dans la vie de ses enfants. Le non-respect des horaires prévus pour les visites peut entraîner des sanctions pour le parent non gardien, aggravant ainsi leur isolement et nuisant aux relations parentales. Les droits des enfants se trouvent au cœur de cette réforme, et il est essentiel de garantir des liens constants et nourrissants avec les deux parents.
Proposition de mesures concrètes
L’Association Jannat propose plusieurs mesures pour une réforme équitable du Code de la famille. Parmi elles, l’autorité parentale conjointe permettant à chaque parent de participer aux décisions relatives à l’enfant, et l’instauration d’une pension alimentaire partagée afin de couvrir équitablement les besoins des enfants. De plus, l’association recommande le principe de séparation des biens au sein du mariage pour éviter les abus financiers.
Elle plaide également pour que le père garde son droit à la maison conjugale après un divorce et suggère que la garde des enfants soit transférée au père en cas de remariage de la mère, afin d’éviter des situations où l’enfant serait sous la responsabilité d’un tiers. L’association réclame des sanctions sévères contre ceux qui coupent délibérément les liens familiaux et demande un cadre juridique plus protecteur pour les enfants, notamment en matière de déplacements et de décisions de garde.
Conclusion
Dans un contexte de divorce, la priorité doit être de préserver l’intérêt supérieur des enfants. L’Association Jannat pour la protection de l’enfance et de la famille s’engage à promouvoir une réforme du Code de la famille qui garantit une gestion juste et équilibrée des responsabilités parentales. En favorisant des liens solides entre les enfants et leurs deux parents, il est possible d’assurer un environnement familial stable et épanouissant même après des séparations difficiles.