Appel à une Augmentation des Pensions des Retraités au Maroc
Le syndicat des retraités au Maroc, qui est affilié à l’Union Marocaine du Travail (UMT), a lancé un appel pressant au gouvernement pour mettre en place une augmentation générale des pensions de 1.500 dirhams. Cette demande fait écho à l’inflation croissante qui impacte durement les ménages à revenu modeste.
Revendications Claires
Le syndicat a également évoqué la nécessité d’appliquer l’article 68 de la législation concernant la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS). Cet article stipule que les pensions de vieillesse, d’invalidité et de survivants doivent être ajustées chaque fois que le coût de la vie augmente, afin de garantir aux retraités un niveau de vie décent.
Face aux fluctuations constantes des prix des biens essentiels, le syndicat a réclamé que le montant minimum des pensions soit aligné sur le salaire minimum. Ils ont par ailleurs renouvelé leur demande pour que le plafond des salaires pris en compte pour le calcul des pensions de retraite soit porté à 10.000 dirhams, remplaçant ainsi l’actuel plafond de 6.000 dirhams.
Situation Alarmante des Retraités
Lors de son troisième congrès national, qui a eu lieu dans les locaux de l’UMT à Casablanca, le syndicat a exprimé une vive inquiétude concernant la situation sociale et économique précaire des retraités, des retraitées et des veuves. Ces derniers réclament la possibilité de bénéficier d’une pension entière liée à leur conjoint décédé, plutôt que de se contenter de la moitié de cette pension.
Dans leur communiqué, les représentants du syndicat ont dénoncé ce qu’ils perçoivent comme une « indifférence » de la part des autorités gouvernementales face à leurs revendications légitimes. Ces demandes visent à améliorer les conditions de vie des retraités issus des différentes caisses de retraite et incluent la Caisse Marocaine de Retraite, la Caisse Interprofessionnelle Marocaine de Retraite et le régime des pensions collectives.
Injustices Reconnues
Les défenseurs des droits des retraités ont également soulevé le problème de l’« exclusion injustifiée » des retraités affiliés à la sécurité sociale qui ont pris leur retraite après 2019. Ces derniers, tout comme les veuves, ne peuvent pas bénéficier de l’augmentation de 5 % accordée aux retraités ayant pris leur retraite avant cette date.
Le syndicat a fait part de sa frustration concernant le retard qu’accuse la mise en œuvre des engagements pris par le gouvernement au cours d’un précédent accord. Parmi ces engagements figure le décret qui abroge le plafond de 3.240 jours de cotisation à la CNSS, en le réduisant à 1.320 jours pour pouvoir percevoir une pension de retraite. Une révision du décret ayant limité l’augmentation annuelle des pensions pour les retraités au régime collectif est également réclamée.
Un Appel à l’Équité et à la Justice Sociale
Le syndicat insiste sur le fait que le manque d’attention accordé à la dignité des retraités et des veuves doit être rectifié dans les politiques publiques. Ces politiques doivent viser à améliorer les services sociaux pour tous les citoyens, en particulier pour les groupes les plus vulnérables comme les retraités.
De plus, il est crucial de réduire les inégalités géographiques et sociales, et de garantir l’égalité des droits et des traitements pour toutes les catégories de la population. Les retraités, qui ont souvent contribué toute leur vie au développement du pays, méritent de bénéficier d’une plus grande considération de la part des autorités, tant sur le plan économique que social.
Cette mobilisation du syndicat des retraités du Maroc démontre l’urgence des actions à mener pour protéger les droits de ces citoyens souvent oubliés. Alors que l’inflation continue d’augmenter, le besoin d’une réponse rapide et efficace du gouvernement se fait plus pressant que jamais.
