Manifestation pour la revalorisation des pensions : un cri du cœur des veuves et des retraités militaires
Ce jeudi, un groupe composé de veuves, de retraités militaires et de leurs ayants droit s’est rassemblé devant le parlement pour exprimer leur désespoir face à une situation économique désastreuse. Les participants ont mis en avant leurs revendications concernant la nécessité impérieuse d’une réévaluation de leurs pensions de retraite, jugées trop faibles pour faire face à la montée des prix.
Une pension insuffisante pour vivre dignement
Les témoignages poignants ne manquent pas. Nombreux sont ceux qui perçoivent environ 2.000 dirhams par mois, une somme largement insuffisante pour subvenir aux besoins essentiels. La situation économique, aggravée par l’inflation, rend leur quotidien de plus en plus précaire. Un des intervenants, Saadia, une veuve d’ancien combattant, a partagé son expérience : “Nous ne sommes pas ici pour demander des faveurs, mais pour faire valoir nos droits fondamentaux, ceux qui nous ont été injustement retirés.”
Saadia a expliqué que depuis 2018, elle et d’autres veuves s’efforcent de faire entendre leur voix. “Nous exigeons une augmentation de nos pensions,” a-t-elle poursuivi. “Les prix ne cessent d’augmenter, pendant que nos retraites demeurent dérisoires. Nos enfants peinent, tout comme nous, à trouver un emploi. Il est impossible de maintenir une vie décente avec une rémunération aussi faible.”
La lutte pour la dignité et le respect
Le message des manifestants repose sur une quête de reconnaissance et de dignité. Saadia a lancé un appel poignant : “Nous implorons notre Roi, qu’Allah le protège, de prendre en compte notre situation. Les veuves, les retraités, les orphelins et les anciens combattants sont en train de sombrer dans l’oubli. La solidarité semble avoir disparu.” Sa témoignage résonne avec l’angoisse de nombreuses vies dévastées par la précarité.
La situation s’avère d’autant plus critique que les pensions actuelles ne suffisent même pas à couvrir les charges de première nécessité. “Alors qu’ils devraient profiter de leurs vieux jours, ces retraités sont obligés de travailler dans des emplois précaires pour survivre”, a-t-elle ajouté, dépeignant ainsi une réalité amère qui concerne de nombreuses familles.
Des témoignages de douleur et d’injustice
Le désespoir est palpable parmi ceux qui ont servi leur pays. Saïd Anoun, ancien combattant, a fait part de son indignation : “Notre rassemblement est un cri urgent contre des années d’injustice. Les veuves trop souvent oubliées sont les victimes silencieuses d’un système qui ne les entoure plus de la respectabilité qu’elles méritent.”
Il continue en soulignant que la situation d’un retraité ayant servi depuis longtemps reste critique, “Un ancien militaire retraité depuis 1990 ne touche même pas 2.000 dirhams par mois, un montant totalement en-deçà du nécessaire pour mener une vie décente.”
Cette lutte va au-delà des simples chiffres. “La misère chronique de ces familles touchées par des revenus dérisoires est un affront flagrant à l’honneur de ceux qui ont sacrifiés leur vie pour la patrie,” conclue Saïd, rappelant l’urgence d’agir pour ces citoyens souvent oubliés.
Une vie marquée par les maladies et les besoins non satisfaits
Avec l’aggravation des conditions de vie, de nombreux retraités souffrent de maladies chroniques et se retrouvent dans l’incapacité de couvrir leurs frais médicaux. Les interviews révèlent un besoin urgent de changement. “Nous poursuis notre combat pour obtenir la levée du gel des pensions, qui freine nos perspectives d’amélioration,” souligne Saïd. “Nous demandons à ce que nos retraites soient revalorisées pour refléter les réalités du coût de la vie actuelle.”
Les histoires de ses compatriotes qui luttent quotidiennement pour la survie témoignent d’une volonté collective à revendiquer des droits fondamentaux, leur permettant de vivre dignement. Leurs cris d’assistance sont l’écho d’un profond désir de reconnaissance et de justice, qui résonne dans chaque cœur de ceux qui ont sacrifié tant pour leur pays.
Un avenir incertain pèse sur ces personnes qui continuent d’espérer des changements significatifs. Le combat pour une vie meilleure, empreint de respect et de dignité, se poursuit alors que ces citoyens n’acceptent pas de sombrer dans l’oubli. Leur voix, unie par la douleur et le désespoir, cherche désespérément à être entendue.
