Calculs astronomiques pour le début du Ramadan 1446
Abdelhafid Bani, ingénieur et expert en astronomie, a récemment abordé les défis liés à la détermination du début du mois de Ramadan pour l’année hégirienne 1446. Selon ses calculs, les jours clés pour l’observation lunaire sont les 1er et 2 mars prochains, rendant difficile toute prédiction précise à ce stade.
Scénarios hypothétiques
Bani a expliqué que, si le mois de Chaâbane compte 30 jours, le Ramadan commencerait alors le 2 mars. En revanche, si Chaâbane s’achève à 29 jours, le mois sacré débuterait le 1er mars. Il a souligné qu’il n’est pas possible de trancher entre ces deux options pour le moment, chaque scénario restant valide jusqu’à confirmation par les observations lunaires.
Observations lunaires délicates
Le scientifique a précisé que la première tentative d’observer le croissant lunaire aura lieu le soir du 28 février. Cependant, cette observation pourrait s’avérer difficile à l’œil nu, sauf si des conditions atmosphériques idéales sont réunies. Il est même envisageable que le croissant ne soit pas visible ce jour-là.
Si aucune visibilité du croissant n’est constatée le 28 février, cela signifierait que Chaâbane serait complété à 30 jours. Dans ce cas, le croissant serait observable le 1er mars, confirmant ainsi le début du Ramadan pour le 2 mars.
Variabilité en fonction des régions
Bani a également souligné que l’observation dépendra fortement des zones géographiques. Dans certains pays du Moyen-Orient, il pourrait être possible d’apercevoir le croissant le 28 février, mais cela nécessiterait un télescope. Au Maroc, bien que la visibilité soit également compromise, il n’est pas totalement exclu que le croissant soit aperçu ce soir-là. Ainsi, les deux scénarios restent en jeu.
En discutant des conditions d’observation, Bani a noté que le croissant sera techniquement présent à l’horizon le 28 février. Cependant, la réelle difficulté réside dans sa visibilité, ce qui maintient une probabilité équivalente entre un début du Ramadan le 1er ou le 2 mars.
Diversité des pratiques et de l’observation
L’année dernière, les Marocains ont commencé le jeûne du Ramadan le 12 mars, période marquée par une certaine confusion au sein de la communauté musulmane. Des pays du Moyen-Orient avaient annoncé des débuts de jeûne différents, malgré leur proximité géographique, entraînant des désaccords au sein des différentes communautés musulmanes à l’étranger.
En Espagne, par exemple, une commission a dû corriger une déclaration initiale pour se conformer à l’avis majoritaire et ainsi éviter les divisions parmi les croyants.
Procédures au Maroc
Au Maroc, le début et la fin de Ramadan sont déterminés par l’observation scrupuleuse du croissant lunaire à l’œil nu. Cette responsabilité incombe à des institutions spécialisées sous la supervision du ministère des Habous et des Affaires islamiques. Chaque année, environ 270 sites d’observation sont mobilisés à travers le pays pour garantir un suivi précis et rigoureux de cette tradition sacrée.
Il est donc essentiel de rester attentif à l’évolution des observations et des conditions climatiques pour anticiper le début de ce mois sacré, qui revêt une importance particulière pour des millions de musulmans à travers le monde.
Dans un contexte où la technologie et les méthodes d’observation peuvent varier d’une région à l’autre, il est crucial pour les fidèles de se fier aux annonces officielles pour s’engager dans le jeûne en pleine conscience des dates établies par leurs autorités religieuses.
