dimanche, juin 8, 2025

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Progrès significatifs de la scolarisation des migrants au Maroc


Évaluation de l’Intégration des Migrants à Casablanca

Une récente enquête réalisée dans le quartier de Hay Hassani à Casablanca a mis en lumière les efforts du Maroc pour intégrer les migrants internationaux, tant du point de vue économique que culturel. Ce quartier, reconnu pour son attrait auprès des étrangers, a été choisi comme site d’étude pour analyser la réalité de l’intégration des migrants dans la société marocaine.

Accès à l’Éducation et Maîtrise de la Langue

D’après les résultats, il a été constaté que plus de la moitié des migrants présents dans cette région ont accès à l’éducation dans les écoles marocaines. L’analyse révèle également que la langue arabe est majoritairement utilisée comme moyen de communication, 40 % des migrants affirmant maîtriser le dialecte local, la darija.

Publiée dans la dernière édition de la « Revue Arabe de la Traduction » par le Centre Démocratique Arabe Allemand, cette étude a été menée par Siham Tahiri, Maimoune Mahdaoui et Said Asghir, chercheurs à l’Université Sultan Moulay Slimane. L’objectif principal était d’évaluer dans quelle mesure les migrants s’intègrent dans la société marocaine, tant sur le plan économique que culturel.

Un Questionnaire Détaillé pour Comprendre l’Intégration

L’enquête a été réalisée auprès de 70 migrants vivant à Hay Hassani. Les résultats montrent que 53 % des participants bénéficient d’une éducation, ce qui témoigne des initiatives prises par le Maroc pour faciliter l’intégration des migrants, notamment à travers l’accès à l’éducation, un aspect fondamental pour le développement personnel et communautaire.

Concernant le niveau d’éducation, l’étude a révélé que la majorité des migrants interviennent dans des programmes d’enseignement supérieur, représentant 69 % de la population interrogée. Cela peut s’expliquer par les bourses d’études accessibles, particulièrement pour les élèves d’Afrique subsaharienne. À l’inverse, seuls 9 % poursuivent des études secondaires, tandis que 22 % optent pour des formations professionnelles dans des établissements marocains.

Formations Professionnelles et Compétitivité sur le Marché du Travail

En outre, 52 % des migrants ont suivi des cours en informatique dans des centres spécialisés marocains. Les domaines de formation comprennent également l’éducation, la comptabilité et l’apprentissage des langues, avec 13 % étudiant la comptabilité, 8 % profitant de cours d’anglais et 5 % se formant à l’arabe.

Les chercheurs insistent sur la variété des formations choisies, ce qui démontre non seulement la volonté des migrants de s’implanter durablement au Maroc, mais aussi leur souci d’adapter leurs compétences aux attentes du marché du travail, local et mondial. Ces formations contribuent à faire des migrants non seulement des bénéficiaires de programmes d’intégration, mais également des acteurs actifs de la société.

Utilisation des Langues et Communication

Concernant les langues parlées entre migrants et Marocains, la prédominance de l’arabe se fait sentir, avec 38 % des répondants l’utilisant couramment. La darija est employée par 30 % des migrants, tandis que le français est utilisé par 26 % d’entre eux, et très peu se communiquent en anglais.

Cette faveur accordée à l’arabe et à la darija s’explique par l’adaptation des migrants à la culture locale. Un bon nombre d’entre eux, tels que les Syriens, Tunisiens et Palestiniens, parlent déjà la langue arabe, facilitant ainsi leur intégration. L’usage du français s’impose aussi, étant donné l’origine de nombreux migrants provenant de pays africains francophones.

Les statistiques révèlent que 41 % des participants ont une bonne maîtrise de la darija, tandis que 30 % la connaissent de manière limitée et 29 % ne l’utilisent pas du tout.

Participation aux Activités Sociales et Culturelles

Néanmoins, l’enquête souligne une faible implication des migrants dans des activités culturelles et sportives. En effet, 89 % des participants ne sont pas membres de clubs culturels ou sportifs, tandis que 96 % ne participent pas à des événements ou compétitions divers.

Cette absence de participation pourrait interférer avec leur intégration dans la société marocaine et limiter leurs interactions sociales.

Engagement du Maroc pour une Intégration Réussie

Enfin, le rapport conclut sur les efforts du Maroc pour régulariser la situation juridique des migrants. Ces initiatives visent à garantir l’égalité d’accès aux services sociaux et récréatifs, favorisant ainsi leur intégration sociale et professionnelle. En s’assurant que les migrants ne se retrouvent pas marginalisés, le pays tente également de prévenir des phénomènes sociaux négatifs qui pourraient émerger de cette marginalisation, tels que la criminalité ou le chaos social.

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