Témoignages de souffrance des anciens détenus des prisons du « polisario »
Des anciens prisonniers des installations du « polisario » à Tindouf ont partagé, lors d’un événement à Rabat, des récits déchirants sur les conditions inhumaines qu’ils ont traversées durant leur détention. Ces témoignages poignants, révélés lors d’une rencontre organisée par l’Union socialiste des forces populaires (USFP) en collaboration avec la Coalition sahraouie pour la défense des victimes de la prison de Rachid, mettent en lumière les violations des droits humains graves et systématiques infligées par les autorités du « polisario ».
Un récit d’horreur collective
Les anciens détenus ont souligné que les abus qu’ils ont subis ne constituent pas des incidents isolés, mais s’inscrivent dans un schéma de violence systématique, soutenu par l’Algérie. Les cicatrices laissées par ces actes criminels se manifestent non seulement chez les victimes, mais aussi au sein de leurs familles, provoquant un traumatisme durable. Ils ont exprimé que ces souvenirs douloureux, toujours vivaces, continuent de peser sur le cœur des proches de ceux qui sont portés disparus ou qui ont perdu la vie dans des conditions tragiques.
Ahmed Mohamed Lkher, le leader de la Coalition sahraouie pour la défense des victimes, a témoigné de ses 14 années de captivité, dont 10 passées en isolement. Ce dernier, qui était à l’origine un membre éminent du « polisario » avant de changer de perspective, a décrit des pratiques de torture inimaginables, y compris des exécutions et des traitements corporels inhumains. Son récit a révélé l’horreur d’une scène où un homme a été tué devant sa famille, illustrant ainsi la brutalité du régime.
Des récits de captivité
Abdellah El Yamani, un autre rescapé, a partagé son expérience traumatisante d’enlèvement entre Agadir et Tata, par des membres du « polisario ». Son incarcération, qui a duré près de 24 ans dans la prison de Rachid, a été marquée par des circonstances épouvantables. Avec une amertume palpable, il a expliqué que la première nouvelle qu’il a reçue après seize ans de détention était celle de la mort de ses parents, ce qui a renforcé son sentiment d’abandon. El Yamani a déclaré qu’il tenait le régime algérien comme principal responsable de ces violations.
Un engagement politique constant
Driss Lachgar, le premier secrétaire de l’USFP, a ouvert la rencontre en réaffirmant l’engagement de son parti envers la défense des droits humains, en particulier concernant les atrocités survenues dans les prisons du « polisario ». Il a souligné que l’entité séparatiste représente les intérêts d’une certaine élite, qui cherche à étouffer les aspirations du peuple algérien.
Cette rencontre vise à mettre en lumière les violations graves des droits humains qui se déroulent au sein de la prison de Rachid. Lachgar a précisé que de nombreuses formes de torture physique et psychologique y sont pratiquées, soutenues par des documents et des témoignages qui évoquent des abus systématiques, corroborés par des rapports internationaux.
Événements connexes pour sensibiliser à la souffrance
Au cours de cet événement, une exposition photographique a été présentée, illustrant les violations des droits humains dans les prisons de Tindouf. De plus, le film « Oum Cheggag » a été projeté pour rappeler une étape significative de l’histoire du Maroc et mettre en avant les liens indéfectibles entre les populations des Provinces du Sud et leur patrie.
Ces témoignages et initiatives visent à rendre visible la souffrance des victimes, à sensibiliser l’opinion publique et à exhumer la brutalité vécue par ceux qui ont été impactés par la violence du « polisario ». Ces anciennes victimes exigent reconnaissance et justice, espérant que leurs histoires ne seront pas oubliées et que les responsables des exactions seront tenus pour responsables.
