Coopération renforcée entre l’Espagne et le Maroc dans le domaine de la sécurité
Le ministre espagnol de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, a mis en lumière l’expertise du Maroc dans l’organisation d’événements d’envergure, tout en saluant la collaboration exemplaire en matière de sécurité entre les deux nations. Lors d’une visite à Marrakech, où se tenait la 4ème édition de la Conférence ministérielle mondiale sur la sécurité routière, il a souligné l’importance du partenariat qui unit Rabat à Madrid ainsi qu’à l’échelle européenne. Selon lui, cette coopération est tout simplement irremplaçable.
Un événement mondial en perspective : la Coupe du Monde 2030
Dans le cadre de cette conférence, qui est organisée sous le Haut patronage du Roi Mohammed VI et en collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé, Grande-Marlaska a évoqué la Coupe du monde de football 2030 qui se déroulera entre le Maroc, le Portugal et l’Espagne. Il a exprimé sa conviction que cet événement international sera une réussite, tant sur le plan de l’organisation que de la sécurité, grâce à l’expérience et aux compétences des trois pays concernés.
Le ministre a également assuré que la sécurité pendant le Mondial est « garantie », tout en soulignant la nécessité d’aborder sérieusement les défis liés à la sécurité routière et à la mobilité. Il a ainsi plaidé pour des aménagements urbains adaptés aux besoins des usagers, pour garantir une circulation fluide et sécurisée.
Technologies et sécurité routière : une priorité essentielle
Grande-Marlaska a mis en avant le rôle des nouvelles technologies dans l’amélioration de la sécurité routière. Pour lui, il est crucial que les victimes d’accidents deviennent une priorité pour les politiques publiques. Il a également insisté sur l’importance de l’éducation et de la sensibilisation pour réduire le nombre de victimes sur les routes, affirmant que chaque effort compte dans la prévention des accidents.
Réflexions sur la migration et la lutte contre la criminalité organisée
En ce qui concerne la question migratoire, le ministre a plaidé pour une réforme de l’agence Frontex, afin de lui permettre d’agir plus efficacement dans les zones d’origine des flux migratoires en Afrique. Il a expliqué que la présence de cette agence est essentielle pour lutter contre les réseaux criminels impliqués dans le trafic de migrants, et que la réglementation actuelle, datant de 2019, nécessite plus de flexibilité pour établir des accords avec les pays concernés.
La coopération bilatérale entre l’Espagne et le Maroc a également été évoquée, notamment dans le cadre de la lutte contre la traite des êtres humains. Grande-Marlaska a qualifié cette collaboration d’« imbattable », corroborant son propos par la nécessité d’une migration « légale, sûre et ordonnée ».
Le Maroc : un allié stratégique pour l’Europe
Le ministre a réitéré le rôle stratégique du Maroc en tant que partenaire de l’Union européenne dans le domaine migratoire. Il a souligné l’importance de travailler avec des pays d’origine et de transit, comme le Sénégal et la Mauritanie, pour mieux gérer les flux migratoires et lutter efficacement contre les réseaux de passeurs.
En définitive, les propos de Fernando Grande-Marlaska plaident en faveur d’une coopération renforcée entre le Maroc et l’Espagne, tant sur le plan de la sécurité routière que dans la lutte contre l’immigration illégale et les réseaux criminels. Cette collaboration pourrait servir de modèle pour d’autres pays cherchant à établir des partenariats stratégiques en matière de sécurité et de gestion des migrations.
