Affaire de la Villa et Lien avec l’« Escobar du Sahara » : Le Débat à la Cour d’Appel
Au cœur d’une controverse judiciaire, l’ancien député du Parti de l’Authenticité et de la Modernité, Qassem Belmir, a récemment présenté sa défense lors d’une audience à la cour d’appel de Casablanca. Cette affaire scrutinise la propriété d’une villa située dans le quartier huppé de Californie, reliée à des accusations impliquant Saïd Naciri, ancien président du Wydad de Casablanca, et des liens avec un trafiquant de drogue international connu sous le nom d’« Escobar du Sahara ».
Origine de la Dispute
Qassem Belmir a soutenu que la villa controversée lui appartenait initialement, ayant été acquise de l’épouse de son beau-frère, Abdenabi Bioui. Lors de l’audience, Bioui a confirmé que la propriété avait été vendue à Naciri pour une somme exorbitante de 1 milliard 600 millions de centimes. Cette transaction soulève des doutes sur la véracité des affirmations de l’« Escobar du Sahara », qui prétend jouir de la propriété depuis 2013.
Détails de la Transaction
Belmir a décrit comment les détails de la vente avaient été établis au sein des locaux du club Wydad. Il a révélé que Naciri lui avait fourni un montant initial de 650 millions de centimes, complété par cinq chèques de garantie, chacun de 200 millions. Malgré l’importance de la somme, Belmir a admis qu’il n’avait pas jugé nécessaire de formaliser cet accord par un acte notarié, témoignant ainsi de sa confiance envers Naciri.
Le mode de paiement, qui combine virement bancaire et versements échelonnés, a été souligné par Belmir. Il a exprimé qu’il avait compté sur Naciri dans des moments de difficultés financières, ce qui témoigne d’une relation qu’il valorisait grandement. « Chaque fois que j’étais en difficulté, je pouvais lui demander de l’aide, et il me répondait », a-t-il déclaré, mettant en avant la nature apparemment loyale de leur relation.
Liens avec des Personnalités Célèbres
La situation se complexifie lorsqu’elle implique Latifa Raafat, artiste marocaine et épouse de l’« Escobar du Sahara ». Belmir a mentionné des rencontres fortuites avec elle lors de dîners, illustrant ainsi une intersection entre le monde public du spectacle, du sport et les activités plus sombres. Ces interactions soulèvent des interrogations sur les réseaux de relations qui pourraient exister autour de cette affaire.
Réponses aux Accusations
Face aux accusations d’immoralité et de comportements répréhensibles, Belmir a exprimé son indignation. En particulier, il a réagi vivement aux insinuations d’Ahmad Ben Ibrahim qui l’accuse d’être impliqué dans des activités débauchées. Au cours de son témoignage, Belmir a déclaré : « Y a-t-il des caméras qui documentent cela ? Dieu est mon témoin, je ne connaissais pas ces soirées. » Son propos visait à défendre son intégrité et à se dissocier des allégations qui l’entouraient.
Le Tribunal face à une Tâche Difficile
La situation autour de cette villa approche d’un moment décisif, et les allégations continuent de pleuvoir alors que le tribunal se retrouve chargé de clarifier une mosaïque d’accusations, de paiements et de rivalités personnelles. La dynamique des témoignages s’intensifie, et l’enquête promet de révéler de nouvelles dimensions de cette affaire qui mêle intrigues personnelles et thématiques complexes.
Alors que le procès se déroule, tous les regards sont tournés vers la cour d’appel, qui devra naviguer dans ce labyrinthe délicat. Les acteurs impliqués espèrent que la vérité émerge au milieu des mensonges et des manipulations, tandis que la population attend avec impatience l’issue de cette saga judiciaire. La suite des événements pourrait bien changer le cours des choses pour Belmir ainsi que pour Naciri, tout en mettant en lumière les implications plus larges de ces accusations dans le paysage socio-politique marocain.