État des barrages au Maroc : un taux de remplissage encourageant
Les niveaux de remplissage des barrages marocains se maintiennent à des chiffres encourageants, atteignant actuellement 38,30 %. Ce constat est le résultat d’une série de pluies significatives tombées au mois de mars, souvent accompagnées d’orages, suivies par des averses sporadiques en avril. Ces précipitations sont dues à une instabilité atmosphérique qui a impacté la région.
Une légère amélioration par rapport à l’année précédente
Selon les dernières données de la Direction générale de l’ingénierie de l’eau, relevées par le ministère de l’Équipement et de l’Eau, le dernier relevé montre un léger accroissement par rapport au 38,29 % relevé la veille. Cette progression est d’autant plus notable lorsqu’on la compare à l’an dernier, où le taux de remplissage n’atteignait que 32,6 % à la même période, représentant une amélioration de près de 6 points.
Capacité de stockage des barrages
Le volume total d’eau disponible dans les barrages nationaux est impressionnant, s’élevant à 6,417 millions de mètres cubes. Ce chiffre démontre l’importance des infrastructures hydrauliques et leur rôle crucial dans la gestion des ressources en eau au Maroc. Plusieurs barrages situés dans le nord du pays affichent même un taux de remplissage de 100 %, comme ceux d’Oued El Makhazine, Nakhla et Chefchaouen, ainsi que le barrage Charif Al Idrissi, qui représente un élément essentiel pour la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma.
Déficits dans certaines zones
Malgré ces points positifs, certaines infrastructures hydrauliques continuent de faire face à des déficits préoccupants. Le barrage Al Massira, par exemple, peine à atteindre même 5 % de sa capacité. D’autres barrages, tels que ceux d’Abdelmoumen et de Mokhtar Soussi, peinent également à dépasser les 10 %. Ces disparités mettent en lumière les variations régionales dans l’accès à l’eau, même en période de pluies.
Comparaison des barrages dans différentes régions
Les barrages Kadoussa et Al Hassan Addakhil, présents dans le bassin Guir-Ziz-Rheris, montrent des taux respectifs de remplissage de 34,8 % et 63,9 %. À l’est du royaume, certains barrages révèlent des niveaux plus favorables ; par exemple, le barrage Mohamed V affiche 71,1 %, tandis que Hammadi atteint 61,9 %. Cette classification régionale met en exergue les disparités dans les réserves d’eau disponibles selon les environnements géographiques.
Analyse régionale des niveaux de remplissage
Une étude approfondie des taux de remplissage dans les neuf bassins hydrauliques du pays fait état de résultats variés. La majorité de ces bassins présente des niveaux supérieurs à 50 %, ce qui est encourageant. Cependant, des inégalités significatives subsistent entre les différents bassins. Par exemple, les bassins de Loukkos, Sebou, Guir-Ziz-Rheris et Tensift affichent des pourcentages de remplissage variant entre 50 et 60 %. À l’inverse, les bassins de la Moulouya (Oriental) et de l’Oum Er-Rbia se trouvent à des niveaux alarmants, autour de 10 %, tandis que ceux de Drâa et Oued Noun stagnent autour de 30 %.
Importance de la gestion des ressources en eau
Ces résultats mettent en évidence la nécessité d’une gestion efficace des ressources hydriques au Maroc. Face aux défis croissants liés au changement climatique et à la rareté de l’eau dans certaines régions, une attention particulière doit être portée à l’infrastructure hydrique nationale. La qualité et la répartition de l’eau non seulement influencent l’agriculture, mais impactent également la vie quotidienne des citoyens.
Le constat actuel souligne l’importance d’investir dans des solutions durables pour garantir un approvisionnement en eau adéquat et sécurisé pour tous. Alors que le pays continue d’évoluer, la vigilance et l’innovation dans le domaine de la gestion de l’eau demeurent essentielles pour faire face à des défis futurs.
