François Jacq à la tête du CNES : Un nouveau chapitre pour l’agence spatiale française
François Jacq a été nommé à la présidence du Centre national d’études spatiales (CNES), comme l’indique un décret récent publié au Journal officiel. Il succède à Lionel Suchet, qui assurait l’intérim depuis décembre dernier, suite à la promotion de Philippe Baptiste au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
Un parcours impressionnant
Issu de l’École polytechnique, François Jacq a exercé comme haut fonctionnaire et a occupé divers postes clés dans plusieurs organismes publics. Depuis 2018, il était à la tête du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA). Précédemment, il a dirigé l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs et Météo France, en plus d’avoir été conseiller pour l’Industrie, la recherche et l’énergie au cabinet de l’ancien Premier ministre François Fillon.
Validation ministérielle et enjeux stratégiques
Proposé fin mars par le président de la République Emmanuel Macron pour ce poste, François Jacq a reçu l’approbation des commissions des Affaires économiques du Sénat et de l’Assemblée nationale. Sa nomination a été officialisée lors d’un conseil des ministres en avril, confirmant ainsi son rôle crucial au sein du CNES.
La politique spatiale revêt une importance grandissante, notamment en lien avec les dimensions militaires, alors que l’Europe aspire à renforcer sa souveraineté stratégique. Le secteur spatial est devenu un enjeu majeur, non seulement en matière d’innovation mais aussi de sécurité.
Une vision pour l’avenir du spatial
Lors de son audition devant l’Assemblée nationale, François Jacq a affirmé que le domaine spatial contribue directement à la sécurité nationale, tout en étant susceptible de faire l’objet de menaces. Il a souligné que certains acteurs pourraient viser les infrastructures spatiales, ce qui exige une vigilance constante.
Jacq a noté les transformations majeures du secteur au cours de la dernière décennie, notamment avec l’émergence de constellations de petits satellites et le développement rapide de SpaceX, qui a bouleversé le paysage de l’industrie spatiale.
Vers une coopération européenne
François Jacq a clairement exprimé que l’un des principaux axes sur lesquels le CNES doit se concentrer est la coopération européenne. Il est conscient que les défis actuels ne peuvent pas être relevés uniquement à l’échelle nationale. Il a déclaré : « Nous n’arriverons pas à faire face à tous les défis que nous avons en face de nous à la seule échelle nationale. »
Cette approche souligne l’importance de synergies entre les différents pays européens pour faire avancer les projets spatiaux et garantir un positionnement compétitif sur la scène internationale.
Conclusion : Un défi à relever
La présidence de François Jacq marque une étape significative pour le CNES, alors que l’agence devra naviguer dans un environnement en mutation rapide. Avec une combinaison de compétences techniques, une expertise en gestion de crise, et une vision claire pour l’avenir, Jacq a la responsabilité de guider l’agence vers de nouveaux sommets.
Alors que l’importance du spatial ne cesse de croître, tant pour des raisons scientifiques que militaires, c’est un moment clé pour le CNES et pour l’Europe dans son ensemble. Les prochains mois seront déterminants pour la mise en œuvre de stratégies qui renforceront la position de l’agence dans le paysage international et garantiront la sécurité des infrastructures spatiales.
