Opportunités dans l’offshore atlantique
Les perspectives concernant le développement des ressources offshore dans l’atlantique sont très encourageantes. L’évaluation géologique révèle un contexte favorable, ce qui incite plusieurs entreprises pétrolières à intensifier leurs opérations au large des côtes du Royaume. Au nord, un intérêt particulier est porté sur le gisement d’Anchois, qui a été mis en lumière par la société Chariot, confirmant ses potentialités gazières. Ce gisement avait été précédemment étudié par Repsol, et l’avenir semble prometteur avec le forage imminent d’un nouveau site, Anchois-3, en 2024, avec Energean. Les résultats préliminaires montrent une présence significative de gaz, bien que les quantités exactes restent à déterminer.
Plus au sud, le bassin de Boujdour présente des signes de potentiel gazier, suite à des forages réalisés il y a quelques années, permettant d’identifier la présence de gaz et de condensat. L’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM) observe activement cette zone. À ce jour, sept grandes entreprises du secteur se montrent intéressées par l’exploration de l’offshore marocain, reflétant ainsi un attrait croissant qui pourrait se révéler profitable pour le Maroc en attirant des investissements significatifs.
Promesses des bassins onshore
Dans les terres, le bassin du Gharb se distingue comme un site de référence. Il est le précurseur en matière de découverte de gaz en Afrique du Nord, et continue d’attirer des entreprises pétrolières internationales. Bien que les découvertes y soient modestes, leur viabilité économique est renforcée par une infrastructure de distribution établie et une demande locale significative, notamment dans le secteur industriel. Un autre site notable est le bassin d’Essaouira, qui, actif depuis les années 1980, continue d’être vu comme ayant un potentiel important, surtout avec ses contributions au Groupement de l’Office chérifien des phosphates pour ses besoins énergétiques.
Le bassin de Tendrara, situé dans le Nord-Est du pays, est considéré comme une nouvelle pépite gazière. Des explorations menées par l’ONHYM et Sound Energy ont permis d’obtenir un permis d’exploitation, qui pourrait être opérationnel d’ici fin 2025, grâce à une solution de micro-GNL (gaz naturel liquéfié) qui répondra principalement aux besoins industriels.
D’autres bassins, tels que Zag, Boudenib, Missour, Doukkala, Tadla, et Guercif, montrent également un potentiel inexploité. Predator pilote actuellement les forages dans cette dernière région, et la cartographie des ressources se précise, attendant des confirmations qui pourraient s’avérer lucratives. Bien que le secteur gazier présente des risques élevés et nécessite des investissements capitaux importants, il est considéré comme vital pour l’autonomie énergétique du pays.
Attraction des géants pétroliers
Un investissement colossal de 130 milliards de dirhams est projeté d’ici 2030 dans un partenariat stratégique impliquant Taqa Morocco, Nareva, et le Fonds Mohammed VI pour l’investissement. Ce consortium vise à développer des infrastructures cruciales pour le transport de l’eau et de l’électricité, en collaboration avec les institutions gouvernementales et l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE). Lors d’un événement récent, plusieurs accords ont été signés pour promouvoir des infrastructures stratégiques liées au dessalement de l’eau et à la production d’électricité à partir de sources renouvelables ainsi que de gaz naturel.
Taqa Morocco souligne l’urgence d’agir rapidement, dans un contexte où la mise en œuvre des plans d’action en matière de ressources hydriques et énergétiques est impérative. Le gaz marocain apparaît donc comme une solution de transition énergétique viable. Parmi les projets envisagés figurent l’établissement de stations de dessalement alimentées intégralement par des énergies renouvelables et une ligne électrique à haute tension de 1 400 km pour relier le sud et le centre du pays.
L’ensemble de ces développements positionne le Maroc non seulement comme un acteur majeur dans le domaine gaziers, mais aussi comme un hub stratégique pour l’énergie renouvelable, vital pour son avenir énergétique et économique.
