dimanche, juin 8, 2025

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Portrait

Amélie de Montchalin critique l’insuffisance des économies ministérielles.


Réductions budgétaires : les directives de Bercy

La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a récemment lancé un appel à chaque ministère pour qu’ils proposent des réductions de dépenses dans le cadre du budget 2026. Elle a souligné que « le compte n’y est pas » pour les économies attendues et a insisté sur la nécessité de modifier la dynamique actuelle concernant le nombre de fonctionnaires. Dans un contexte budgétaire délicat, cette démarche vise à alléger le poids financier de l’État face à des exigences croissantes.

Le premier ministre, François Bayrou, a été chargé de dévoiler les grandes lignes du budget d’ici le 14 juillet. À l’approche de cette échéance, le gouvernement privilégie une stratégie d’économies plutôt que d’augmentations fiscales, dans le but de réaliser 40 milliards d’euros d’économies à répartir entre l’État, la Sécurité sociale, et les collectivités locales. Ce plan doit également contribuer à réduire le déficit public à 4,6 % du produit intérieur brut (PIB) pour l’année suivante.

Objectif d’économies : une démarche concrète

Amélie de Montchalin a prévu de rencontrer chaque ministre pour discuter des propositions budgétaires. Elle a exprimé l’importance que ces propositions soient « sincères, responsables et crédibles », tout en soulignant la nécessité de composants budgétaires qui tiennent compte des nouvelles priorités de l’État. Selon elle, les ministères devront émettre des versions révisées de leurs budgets, ce qui n’implique pas nécessairement de réduire toutes les dépenses, mais plutôt de trouver des économies spécifiques et de réformer certains secteurs pour financer des priorités émergentes.

Reconsidération des effectifs de la fonction publique

Un des axes majeurs de cette révision budgétaire sera la question du nombre de fonctionnaires, sujet délicat sur lequel la ministre a décidé de prendre position. Elle a affirmé qu’il est crucial de revoir la tendance à l’augmentation des effectifs, soulignant qu’un « bon ministre dégage des marges de manœuvre et pilote son administration ». Dans le cadre de ses propositions publiées, elle a également écarté toute approche simpliste de réduction budgétaire, condamnant ce qu’elle considère comme un « rabot aveugle ». Au contraire, elle prône une réorganisation profonde de l’État pour plus d’efficacité et de clarté dans les dépenses publiques.

Les ajustements attendus pour chaque ministère incluent une évaluation rigoureuse des besoins en recrutement ainsi qu’un examen des revalorisations salariales. Ce processus invitera chaque ministère à réfléchir sur ses priorités et à évaluer si ses effectifs et ses dépenses sont justifiés par rapport aux résultats attendus.

L’avenir des agences gouvernementales

Interrogée sur l’accroissement des effectifs de la fonction publique ces dernières années, Amélie de Montchalin a de nouveau réaffirmé la nécessité d’une révision de cette tendance. Dans ce contexte, elle a évoqué l’objectif de fusionner ou de supprimer un tiers des agences et opérateurs d’État. De plus, les contributions exceptionnelles de 2025, notamment celles provenant des ménages les plus riches et la surtaxe sur les bénéfices des sociétés, seront maintenues, en tenant compte de l’impact fiscal plus large sur la société.

La ministre a aussi mis en avant l’ambition du gouvernement de réduire le nombre de niches fiscales et de rendre le système d’imposition plus équitable pour l’ensemble des citoyens. L’objectif est de créer un environnement fiscal plus sain tout en allégeant le fardeau financier de l’État.

Une gestion proactive pour le futur

Ensemble, ces mesures témoignent d’une volonté de transformer le paysage budgétaire français dans un contexte économique en constante évolution. Pour la ministre des Comptes publics, il s’agit non seulement d’atteindre des objectifs financiers, mais également de moderniser la fonction publique pour rendre les services de l’État plus réactifs et adaptés aux besoins des citoyens. Chaque ministère devra ainsi jouer un rôle actif dans cette transformation, en concevant des solutions innovantes pour faire face aux défis à venir et en s’assurant que la capacité de l’État à servir ses concitoyens reste intacte.

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