Réouverture des Douanes à Sebta et Melilla : Un Accord Politique en Cours
Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a récemment fait des déclarations concernant la réouverture des douanes dans les enclaves de Sebta et Melilla. Selon lui, le retard observé est dû à des « raisons techniques » et les travaux entre les autorités espagnoles et marocaines continuent afin de finaliser ce processus. Il a également signalé qu’un premier camion avait réussi à passer vers Melilla, marquant le début de ce qui est décrit comme la « première phase » vers une réouverture complète des douanes.
Détails des Négociations en Cours
Albares a affirmé, en se référant aux médias espagnols, qu’un « accord politique totalement garanti » existe pour rétablir les opérations douanières à Melilla, qui ont été unilatéralement fermées par le Maroc en août 2018. Ce même accord comprend également la mise en place de nouvelles douanes à Sebta. Il a précisé que des discussions sont actuellement en cours pour résoudre les problèmes techniques, afin de garantir que la réouverture soit à la fois définitive et irréversible.
Le ministre a exprimé sa surprise face à l’urgence exprimée par certaines voix pour accélérer l’ouverture des douanes à Sebta, soulignant qu’il n’y avait jamais eu d’appel à ce sujet auparavant. Ce contexte a ouvert la porte à un débat plus large sur les relations entre l’Espagne et le Maroc.
Critiques à l’Adresse des Opposants
Albares a encouragé les membres du Parti populaire à abandonner ce qu’il qualifie de « démagogie » autour de ce dossier, les invitant à laisser le gouvernement poursuivre son travail sans interférences. Il a noté que le silence pourrait prévaloir jusqu’à ce qu’une initiative soit lancée, après quoi les critiques se lèvent subitement. Pour lui, il est important de donner de l’espace à ceux qui œuvrent réellement pour faire avancer les choses.
Il a insisté sur le fait que les relations entre l’Espagne et le Maroc sont à un niveau sans précédent. Le commerce entre les deux nations a atteint un volume impressionnant de 24 milliards d’euros, plaçant le Maroc en tant que troisième plus grand partenaire commercial de l’Espagne, derrière les États-Unis et le Royaume-Uni.
Coopération entre l’Espagne et le Maroc
Le ministre a qualifié la coopération entre les deux pays d’ »exemplaire, » ce qui a été largement salué par les autres nations européennes. Cette collaboration s’étend à plusieurs domaines, notamment la gestion des flux migratoires et la lutte contre le terrorisme. Albares a souligné que l’un des principes fondamentaux en politique étrangère est d’entretenir de bonnes relations avec les pays voisins, en particulier ceux avec lesquels on partage des frontières.
Relations avec l’Algérie
En abordant les relations avec l’Algérie, Albares a confirmé que la situation diplomatique est normale. Il a noté que l’ambassadeur algérien a fait son retour à Madrid il y a plus d’un an, alors que l’ambassadeur espagnol est resté à Alger tout au long de la crise.
Le ministre a également reconnu que les échanges économiques entre les deux nations sont revenus à la normale après la levée d’une interdiction sur les transactions commerciales qui a été imposée après des tensions diplomatiques relatives au soutien de l’Espagne au plan d’autonomie marocain concernant le Sahara.
Vers de Meilleures Relations Régionales
Albares a conclu en affirmant que l’Espagne vise à établir les meilleures relations possibles avec tous les pays du Maghreb, incluant l’Algérie. Il est clair que le gouvernement espagnol travaille activement à renforcer ses liens internationaux, en particulier avec ses voisins immédiats, cherchant à créer une atmosphère de coopération bénéfique pour toutes les parties impliquées.