La situation de crise a duré environ cinq heures. Ce vendredi, en fin de matinée, un détenu de la maison centrale d’Arles, situé dans les Bouches-du-Rhône, a pris en otage cinq personnes, dont quatre membres du personnel médical et un agent pénitentiaire. Cet homme a finalement décidé de se rendre aux autorités, selon les déclarations du ministre de la Justice peu avant 16 heures. Cet incident soulève des questions sur le profil de ce preneur d’otages.
Le vendredi vers 11h15, Irwing S., un détenu de 37 ans, a orchestré cette prise d’otages. Une source policière a révélé que l’individu avait dissimulé des armes artisanales sous un bandage avant d’être admis à l’infirmerie. Les otages étaient retenus sous la menace de ces armes. Un premier otage, une médecin, a été libéré aux alentours de 15 heures.
Cette opération semble être survenue après que le détenu ait exprimé son mécontentement face à un refus de transfert vers un autre centre pénitentiaire. Toutefois, le procureur de la République a précisé qu’aucune demande officielle de transfert n’avait été déposée.
Peu avant 16 heures, le ministre de la Justice a confirmé que le preneur d’otages avait été interpellé sans qu’aucun blessé ne soit à déplorer lors de cet évènement.
Concernant le profil de ce détenu, Irwing S. était un homme originaire du Guyana, en Amérique du Sud. Il avait été condamné à 18 ans de réclusion criminelle pour viol avec arme et devait être libérable en 2031. Auparavant, il avait déjà été incarcéré pour des actes de violence et de vol aggravé. Décrit comme impulsif et violent, il avait montré des signes de dangerosité en détention, notamment à la prison de Saint-Maur.
Cependant, à ce stade, les autorités n’ont pas établi de lien avec un profil psychiatrique particulier. Le procureur a précisé qu’il n’y avait pas de signes de psychose.
Le preneur d’otages a été placé en garde à vue, et une enquête a été ouverte pour clarifier les circonstances de cette prise d’otages. Les 48 heures de garde à vue permettront aux enquêteurs d’évaluer la situation plus en détail. À l’issue de cette période, le détenu devrait être présenté au parquet.