dimanche, avril 20, 2025

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Analyse des prévisions : Le prix du gasoil ne devrait pas excéder 9,98 Dhs/L – perspectives et implications économiques


Crise des prix des carburants au Maroc : un appel à la réforme

Des tarifs exorbitants malgré la pression mondiale

Les prix des carburants dans les stations-service marocaines continuent de susciter l’indignation des professionnels du secteur. Selon El Houssine Yamani, secrétaire général du syndicat national des industries pétrolières et gazières, le gasoil ne devrait pas dépasser 9,98 dirhams par litre, tandis que le prix de l’essence devrait se stabiliser à 11,06 dirhams par litre. Cependant, la réalité est bien différente, avec des tarifs qui demeurent élevés malgré les fluctuations sur le marché mondial.

Un appel à la réforme du cadre réglementaire

Les acteurs du secteur de l’énergie au Maroc expriment un besoin urgent de réformer le cadre réglementaire relatif aux carburants. El Yamani a proposé plusieurs mesures, notamment l’annulation de la libéralisation des prix des carburants, une réduction des taxes appliquées, ainsi que la relance de la raffinerie "Samir" à Mohammédia. Cette dernière a un rôle clé à jouer dans la réorganisation du secteur énergétique marocain, qui doit également se faire sous l’égide de l’Agence marocaine de l’énergie durable.

Écart significatif entre les prix réels et les prix justifiés

Le secrétaire général a précisé que les prix actuels des carburants dépassent de manière significative les niveaux qu’ils devraient atteindre. En effet, le coût du litre de gasoil devrait être de 9,98 dirhams, alors que les stations-service affichent un tarif de 11,30 dirhams. Concernant l’essence, le prix devrait être de 11,06 dirhams au lieu des 13,20 dirhams en vigueur.

Augmentation des profits des distributeurs

Malgré les critiques, les profits des acteurs du secteur pétrolier ont connu une augmentation considérable depuis la décision de libéraliser les prix. Les bénéfices sont passés de 600 dirhams par tonne de gasoil à plus de 2.000 dirhams, et pour l’essence, ils dépassent désormais 2.500 dirhams par tonne. Cette situation est perçue comme une exploitation du pouvoir d’achat des citoyens, une réalité que le syndicat souhaiterait voir rectifiée.

La libéralisation : une double-edged sword

El Yamani souligne que la libéralisation des prix des carburants et des autres énergies nécessite une attention particulière, notamment en raison de ses conséquences sur l’inflation et le pouvoir d’achat des citoyens. Il est évident que les décisions économiques doivent tenir compte des réalités sociales et des difficultés auxquelles font face de nombreux Marocains, en particulier dans les zones rurales, où les effets des sécheresses sont encore plus visibles.

Conclusion

La situation actuelle des prix des carburants au Maroc est source de nombreux questionnements et frustrations. Les acteurs du secteur exhortent à une réforme significative pour garantir une meilleure régulation des prix et une protection des consommateurs, notamment ceux les plus vulnérables aux variations des coûts de la vie. Les décisions prises dans ce domaine auront un impact crucial sur l’économie et le quotidien des Marocains.

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