samedi, avril 19, 2025

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Portrait

Après le gaz et les banques, l’Algérie ambitionne l’électricité.


La Rivalité Engendrée par l’Ambition Algérienne

L’Algérie renforce ses ambitions de manière à rivaliser avec le Maroc sur le terrain des projets de développement en Afrique. Depuis l’élection d’Abdelmadjid Tebboune, le pays voisin s’est engagé dans une série d’initiatives visant à s’imposer sur le continent, en particulier dans des domaines stratégiques qui ont longtemps été le domaine de prédilection du Maroc.

Historique des Tensions entre les Deux Pays

La rivalité entre le Maroc et l’Algérie est ancrée dans une histoire complexe, marquée par des différends géopolitiques et économiques. Si, par le passé, l’Algérie se contentait de ses ambitions internes, la montée de Tebboune à la présidence a engendré un changement de cap, résolument tourné vers l’exportation de ses ambitions sur le plan régional, notamment dans la zone du Sahel.

La Construction de la Centrale Électrique au Niger

Une des dernières initiatives algériennes est l’annonce de la construction d’une centrale électrique au Niger. Cela survient après l’inauguration d’une centrale électrique dénommée « Roi Mohammed VI », offerte par le Maroc à ce même pays. Des déclarations élogieuses du gouverneur de Niamey, en faveur des efforts marocains, semblent avoir quelque peu dérangé les autorités algériennes. Ce dernier a souligné l’importance de la souveraineté énergétique, établissant un parallèle entre celle-ci et la souveraineté économique, remerciant le roi marocain pour son soutien.

Des Tentatives de Partenariat Inopportunes

Récemment, Mourad Adjal, le dirigeant de la compagnie algérienne Sonelgaz, a tenu une visioconférence avec le patron de la compagnie d’électricité nigérienne, Nigelec. Ce dialogue visait à explorer des opportunités de coopération, prenons ce partenariat avec une suspicion considérable, d’autant plus que l’Algérie tente d’imiter des démarches déjà entreprises avec succès par le Maroc.

Les médias algériens rapportent que Sonelgaz envisage d’envoyer des experts pour examiner le terrain en vue de la construction de la centrale, bien que les relations entre les deux pays soient marquées par des tensions, notamment en raison du soutien algérien à des éléments politiques controversés.

Un Plan Stratégique pour Récupérer le Leadership

Cette démarche s’inscrit dans un cadre plus large où l’Algérie cherche à affaiblir la présence et l’influence du Maroc sur le continent africain. Depuis 2020, la tentative d’imitation du modèle marocain est palpable, laissant entrevoir les tentatives de l’Algérie de contrôler divers secteurs stratégiques.

Face à cette compétition, le président algérien a ordonné plusieurs initiatives, dont la création de l’Agence algérienne de coopération internationale, destinée à établir des partenariats avec d’autres pays africains, notamment ceux du Sahel. Cette démarche semble davantage motivée par une volonté politique que par une véritable intention de coopération authentique.

Reproduire le Modèle Économique du Maroc

Des projets similaires au gazoduc Maroc-Nigéria-CEDEAO, qui facilite l’acheminement de ressources vers l’Europe, ont été relancés par l’Algérie sous la forme du Trans-Saharan Gas Pipeline. Ce projet, bien qu’ancien, est ressuscité dans l’espoir de compenser un retard économique face aux initiatives marocaines.

De plus, l’Algérie cherche également à étendre sa présence bancaire en Afrique en ouvrant des filiales dans des pays comme le Sénégal, le Niger et la Mauritanie — une réponse directe à l’essor des banques marocaines sur le continent.

Une Approche à Double Tranchant

Ces mouvements stratégiques de l’Algérie témoignent d’un désir d’affirmer sa présence sur la scène internationale, mais ils sont également perçus comme une manœuvre désespérée pour rattraper le Maroc. En cherchant à copier des projets marocains, l’Algérie pourrait bien se heurter à des obstacles majeurs, notamment le manque d’authenticité dans ses initiatives et la résistance des pays partenaires, qui pourraient préférer le modèle éprouvé du Maroc.

Ainsi, alors que l’Algérie tente de se faire une place sur la scène africaine, la résonance de ses initiatives pourrait s’avérer limitée face au travail considérable déjà accompli par le Maroc, qui jouit d’une image d’innovateur reconnu dans divers domaines économiques et sociaux.

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