Un influenceur algérien, identifié comme Mahdi B., a été arrêté, jugé, et incarcéré en France pour avoir tenu des propos menaçants et apologétiques du terrorisme dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux. Cette affaire, annoncée par le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, intervient dans un contexte diplomatique déjà tendu entre Paris et Alger.
Des propos menaçants en arabe
Selon le ministre de l’Intérieur, la vidéo en question, publiée en arabe, évoquait le retour du terrorisme ou la « pose d’une bombe à la Défense ». Ce signalement, transmis par la plateforme Pharos, a conduit à l’ouverture d’une enquête confiée à la police judiciaire de Seine-Saint-Denis (SDPJ 93) le 9 janvier. l’influenceur algérien Mahdi B., âgé de 29 ans, a été interpellé à Bondy, placé en garde à vue, puis jugé en comparution immédiate. Il a été condamné à huit mois de prison ferme et une obligation de quitter le territoire français a été émise par la préfecture.
<blockquote class= »twitter-tweet »><p lang= »fr » dir= »ltr »>Le 9 janvier, la SDPJ du 93 a été saisie pour des faits d’apologie du terrorisme commis sur les réseaux sociaux suite à un signalement de la plateforme Pharos à propos d’une vidéo où l’influenceur algérien Mahdi B. se vantait, en langue arabe, de vouloir commettre des actions…</p>— Bruno Retailleau (@BrunoRetailleau) <a href= »https://twitter.com/BrunoRetailleau/status/1879906856740798828?ref_src=twsrc%5Etfw »>January 16, 2025</a></blockquote> <script async src= »https://platform.twitter.com/widgets.js » charset= »utf-8″></script>
Une affaire symptomatique de tensions persistantes
L’arrestation de Mahdi B. survient dans un contexte diplomatique délicat entre la France et l’Algérie. Les relations entre les deux pays sont déjà fragilisées par des différends sur des dossiers sensibles tels que le Sahara occidental et l’incarcération de Boualem Sansal, écrivain franco-algérien détenu en Algérie depuis novembre.
Cette affaire fait écho à une autre arrestation, celle d’un influenceur algérien de 59 ans surnommé « Doualemn », interpellé à Montpellier pour des propos jugés litigieux sur TikTok. Après avoir été expulsé vers l’Algérie le 9 janvier, il a été renvoyé en France dès le lendemain, aggravant les tensions. Bruno Retailleau avait alors dénoncé une tentative d’« humiliation » de la part d’Alger, ce que l’Algérie avait fermement réfuté, qualifiant ces accusations de « campagne de désinformation ».
Propos haineux et procédures en série
Depuis le début de l’année, plusieurs influenceurs algériens et une Franco-Algérienne sont visés par des poursuites judiciaires en France pour incitation à la haine ou apologie de la violence. Ces affaires soulignent les enjeux sécuritaires et diplomatiques autour des discours diffusés sur les réseaux sociaux.
Le ministre de l’Intérieur, en concluant son message sur X (anciennement Twitter) par « ne rien laisser passer », a réaffirmé la détermination des autorités françaises à sanctionner fermement ce type de dérives, tout en exacerbant les tensions déjà vives entre Paris et Alger.