dimanche, avril 20, 2025

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ATEC engage une réflexion sur la médiation familiale.


Colloque sur la médiation familiale à Casablanca

Ce week-end, Casablanca accueillera un colloque national organisé par l’Association Tahadi pour l’Égalité et la Citoyenneté (ATEC), centré sur la médiation familiale. Le thème choisi, « La médiation familiale : vers un modèle au service de la stabilité de la famille marocaine », vise à stimuler un débat approfondi autour d’importantes propositions en lien avec le Code de la famille. Particulièrement, la cinquième recommandation de l’Instance en charge de sa révision, qui préconise la création d’une instance non judiciaire pour la réconciliation et la médiation, sera un point de départ pour les discussions.

L’évolution nécessaire de la médiation familiale

Traditionnellement, la médiation était envisagée principalement dans certains contextes, excluant le divorce par consentement mutuel. Son objectif principal était de tenter d’apaiser les tensions entre les époux et de les sensibiliser aux implications d’une séparation. Néanmoins, face à l’évolution des dynamiques sociales au Maroc, ATEC prend l’initiative de revendiquer une transformation de ce cadre. L’association souhaite mettre en avant l’importance de cette pratique pour mieux préserver les fondements familiaux.

Ce colloque réunira des experts, des juristes et divers professionnels, afin d’analyser le rôle de la médiation familiale comme moyen efficace de résoudre les conflits, tel que le montrent des expériences internationales. L’enjeu est de définir clairement les missions de cette médiation et d’établir son rôle dans le contexte du nouveau Code de la famille, garantissant ainsi un déploiement efficace et conforme aux spécificités marocaines.

Une approche non judiciaire pour désengorger les tribunaux

Un aspect essentiel des discussions portera sur l’adoption d’une approche non judiciaire pour la médiation familiale. Cette stratégie pourrait réduire la pression pesant sur les tribunaux, en permettant de traiter les différends dès leur émergence. Cela favoriserait également un climat de dialogue et d’écoute entre les parties concernées. Les professionnels du domaine soulignent que les lourdeurs administratives et judiciaires en vigueur représentent souvent un obstacle à la réconciliation des couples rencontrant des difficultés.

L’objectif principal du colloque est d’élaborer des recommandations concrètes pour instituer la médiation familiale au Maroc, s’inspirant des modèles internationaux qui ont déjà fait leurs preuves. La profession de médiateur familial devrait bénéficier d’un cadre juridique clair et opérationnel, indépendant des instances judiciaires, pour fonctionner de manière optimale.

Perspectives pour le futur Code de la famille

Les résultats de cette rencontre seront présentés aux institutions impliquées dans la confection du nouveau Code de la famille. Ces conclusions visent également à enrichir le mémorandum déjà soumis par ATEC, dans l’espoir de laisser une empreinte positive sur la législation future. L’association ambitionne ainsi de contribuer à une justice familiale plus en phase avec les réalités et les besoins du pays.

En fin de compte, ce colloque représente une étape majeure dans la réflexion sur la médiation familiale et son impact sur la structure familiale marocaine. L’engagement de l’ATEC et la mobilisation d’un éventail d’experts augurent d’éventuelles évolutions significatives dans la gestion des conflits familiaux, et pourrait ainsi jouer un rôle clé dans la préservation des liens au sein des familles marocaines.

Les enjeux soulevés lors de cet événement témoignent d’une volonté collective de repenser la manière dont les conflits familiaux sont gérés. La médiation, telle qu’elle est envisagée, pourrait dès lors devenir un outil incontournable pour favoriser l’harmonie familiale et réduire les tensions au sein de la société marocaine.

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