samedi, avril 19, 2025

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Baraka : Envasement des barrages et perte annuelle de 50 M m³ d’eau


L’envasement des barrages : un défi majeur pour les ressources en eau

Un constat inquiétant

Selon les déclarations récentes du ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, le phénomène d’envasement des barrages au Maroc occasionne une perte alarmante d’environ 50 millions de mètres cubes d’eau chaque année. Lors d’une séance de questions orales à la Chambre des conseillers, Baraka a souligné que l’envasement représente un « gros problème » pour la gestion des ressources hydriques du pays.

Cette situation soulève des inquiétudes considérables, surtout dans un contexte où l’eau devient une ressource de plus en plus précieuse et où le Maroc fait face à des défis climatiques importants.

Des solutions proposées

Pour remédier à cette problématique, le ministre a dévoilé plusieurs mesures. L’une des initiatives majeures consiste en un partenariat avec l’Agence nationale des eaux et des forêts (ANEF) pour mener des actions de reboisement. Selon Baraka, les arbres jouent un rôle crucial dans la prévention de l’envasement, agissant comme un rempart naturel contre l’accumulation de sédiments dans les barrages.

Il a également annoncé la création d’un programme visant à éliminer les sédiments des petits barrages. Toutefois, cette opération se révèle coûteuse, avec un tarif estimé à 70 dirhams par mètre cube. Pour gérer efficacement la situation, le ministre a évoqué deux axes principaux : d’une part, la réhausse des barrages pour augmenter leur capacité de stockage, et d’autre part, le nettoyage des sédiments accumulés.

État des infrastructures routières

Parallèlement aux enjeux liés à l’eau, des préoccupations ont été exprimées concernant la finalisation des travaux de plusieurs routes rurales dans le pays. La fin d’un programme précédemment mis en place pour réduire les disparités en milieu rural a suscité des critiques. Cependant, Baraka a assuré que, malgré l’achèvement du programme en 2023, son ministère a établi des accords avec les régions pour intégrer un volet destiné à la construction et à l’entretien des routes rurales.

Il a souligné que le ministère opère uniquement dans le cadre des accords de partenariat avec les conseils régionaux ou provinciaux. Grâce à ces collaborations, un entretien d’environ 500 kilomètres de routes rurales par an est prévu.

Amélioration des liaisons régionales

Nizar Baraka a également mis en avant l’engagement du ministère pour renforcer la connectivité entre les différentes régions, en particulier celles de Drâa-Tafilalet et de Beni Mellal. Dans ses déclarations, il a affirmé que le Maroc possède déjà une infrastructure routière de qualité. Son objectif est de développer le réseau routier interrégional afin d’améliorer l’efficacité et la qualité de ces infrastructures.

Le ministre a souligné l’importance de travailler en coopération avec d’autres organismes pour atteindre ces objectifs ambitieux, car une infrastructure routière bien développée est essentielle pour le développement économique et social des régions.

Vers une gestion durable des ressources

Ces réflexions sur l’envasement des barrages et l’état des infrastructures routières soulignent une réalité complexe à laquelle le Maroc doit faire face. La gestion durable des ressources en eau est cruciale dans un pays où le climat et les variations météorologiques peuvent avoir un impact direct sur la disponibilité de cette ressource.

La mise en œuvre de solutions telles que le reboisement et l’élimination des sédiments dans les barrages montre une volonté politique d’attaquer le problème de front. Il sera essentiel de suivre ces développements et d’évaluer leur efficacité sur le long terme pour garantir une gestion adéquate des ressources hydriques et renforcer les infrastructures nécessaires au développement rural.

En conclusion, le défi de l’envasement des barrages nécessite une réponse collective et stratégique. Les actions entreprises par le ministère sont des étapes importantes vers une meilleure gestion de l’eau, mais ils doivent être soutenues par un engagement continu et des investissements adéquats dans les infrastructures.

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