dimanche, mai 11, 2025

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Benbrahim présente un plan pour la sauvegarde des médinas anciennes.


Réhabilitation des Médinas Anciennes : Un Engagement pour le Patrimoine Culturel

Le secrétaire d’État en charge de l’Habitat, Adib Benbrahim, a récemment partagé des informations essentielles sur un programme ambitieux de réhabilitation des médinas anciennes. Lors d’une présentation à la Chambre des conseillers, il a souligné l’importance cruciale de ces zones historiques pour l’identité culturelle du Maroc. En effet, plusieurs de ces médinas, comme Marrakech, Fès, Rabat et Essaouira, ont été reconnues comme patrimoine mondial par l’UNESCO, ce qui souligne leur valeur inestimable.

Un Programme Ambitieux au Service du Patrimoine

En réponse à des questions de l’Union générale des travailleurs du Maroc, Benbrahim a mis en exergue l’attention particulière que le Roi Mohammed VI accorde à la sauvegarde de ces tissus urbains. Un programme de valorisation ciblant huit villes a été lancé, incluant Casablanca, Rabat, Salé, Essaouira, Tétouan, Marrakech, Fès et Meknès, avec un regard tourné vers une expansion future vers d’autres agglomérations.

Le secrétaire d’État a affirmé que la réhabilitation des médinas est devenue une priorité pour le ministère. Ce programme s’inspire d’une volonté de préserver non seulement le patrimoine architectural, mais aussi de remédier aux divers problèmes de dégradation qui affectent ces lieux emblématiques. Ces problématiques concernent autant le patrimoine culturel, comprenant les murs, espaces publics, monuments historiques et religieux, que l’environnement bâti et les infrastructures économiques nécessaires.

Actions Concrètes pour Préserver le Tissu Urbain

Adib Benbrahim a précisé que les interventions sont soigneusement planifiées autour de plusieurs axes d’action. Ces projets, menés en partenariat avec divers acteurs, reposent sur des études techniques minutieuses. L’un des principaux objectifs est de protéger les habitants des bâtiments menaçant de s’effondrer et de renforcer la structure des édifices fragiles. En plus de sécuriser les habitations, des efforts sont également consacrés à la réhabilitation des façades.

Concernant le patrimoine culturel, une approche participative et contractuelle est mise en place. Cela permet de rassembler les différents secteurs d’intervention autour de projets communs. Les actions incluent le renforcement des infrastructures, la réhabilitation des monuments, la transformation de certains bâtiments en espaces de proximité, et l’aménagement des places et rues pour améliorer la qualité de vie des habitants et des visiteurs.

Une Vision à Long Terme pour les Médinas

Benbrahim a annoncé que, depuis 2014, le ministère a signé des contrats pour 34 projets de réhabilitation, représentant un investissement total de plus de 6 milliards de dirhams, dont près de 2 milliards sont couverts par le ministère lui-même. Ces fonds vont vers les institutions impliquées dans la réalisation des travaux, garantissant ainsi que les projets ne restent pas que de simples promesses.

Pour appuyer ces initiatives, le ministère collabore avec d’autres départements, y compris le ministère de l’Intérieur et celui de la Culture, pour élaborer de nouveaux programmes ciblant les médinas qui n’ont pas encore bénéficié d’interventions au cours de la dernière décennie. Ces programmes, jugés urgents, visent notamment à conserver des sites culturels fragiles comme la médina d’El Jadida, ainsi que celle d’Essaouira.

Gestion des Bâtiments Menacés

Benbrahim a également mis en avant une nouvelle stratégie destinée à gérer les bâtiments en danger d’effondrement. Cette initiative est basée sur la loi n° 12-94 relative aux habitations menaçant ruine, ainsi que sur son décret d’application. L’Agence nationale pour la rénovation urbaine et la réhabilitation des bâtiments menaçant ruine (ANRUR) est actuellement engagée dans un inventaire des bâtiments à l’échelle nationale, avec une priorité accordée aux médinas anciennes. Actuellement, des programmes d’intervention sont en cours de préparation pour des villes comme Tanger et Asilah, afin de répondre efficacement aux défis posés par des édifices se dégradant rapidement.

Le programme de réhabilitation des médinas anciennes représente un engagement fort de l’État marocain envers la préservation de son héritage culturel. Grâce à une approche systémique et collaborative, il vise non seulement à restaurer des bâtiments historiques, mais aussi à améliorer la qualité de vie des résidents et à offrir un cadre attrayant pour les générations futures.

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