Bernard Casoni, ancien joueur de football et entraîneur, a récemment été condamné pour ses propos racistes tenus lors d’une conférence de presse en septembre 2023. Âgé de 63 ans, Casoni a été reconnu coupable d’injures publiques à caractère racial par le tribunal correctionnel d’Orléans le 9 janvier.
Lors de ces déclarations controversées, alors qu’il exerçait les fonctions d’entraîneur à l’US Orléans, Casoni a affirmé que ses joueurs n’étaient « pas plus cons que des Maghrébins ». Ses propos, jugés inappropriés par beaucoup, lui ont valu d’être licencié de son poste peu après la diffusion de cette déclaration. Cette affaire a suscité un vif débat sur les attitudes racistes dans le milieu sportif, et Casoni devra s’acquitter d’une amende de 25 000 euros, dont 15 000 avec sursis. De plus, il a été condamné à verser 1 501 euros d’indemnités aux parties civiles, qui incluent des associations telles que SOS Racisme, Sportitude et la Licra.
Au cours du procès, le ministère public a souligné la gravité des propos tenus par l’entraîneur, en notant : « Il est fait une hiérarchisation de l’intelligence en fonction de l’origine raciale. Comment peut-on prétendre que ça ne blesse pas, que ce n’est pas invectivant ? » Cette remarque a mis en lumière la nécessité d’une sensibilisation accrue aux effets dévastateurs qui peuvent découler de tels discours dans le sport, un domaine où la diversité et l’inclusion devraient prévaloir.
L’avocat de la partie civile, Me Guillaume Traynard, a également insisté sur le fait que des commentaires comme ceux de Casoni perpétuent des stéréotypes dégradants, assimilant la population maghrébine à une intelligence inférieure. À l’opposé, l’avocat de Casoni, Emmanuel Daoud, a tenté de défendre son client en plaidant la relaxe, arguant que ses propos étaient le fruit d’une expérience professionnelle prolongée dans le football au Maghreb et non d’un racisme avéré.
Depuis cet incident, Bernard Casoni a trouvé un nouveau défi en devenant entraîneur du SC Gagnoa, un club de deuxième division en Côte d’Ivoire. Son parcours comprend également des expériences d’entraînement en Algérie, au Maroc et en Tunisie, ainsi qu’en France dans des clubs tels que Bastia, Auxerre et Lorient. Cette affaire soulève des questions cruciales sur la responsabilité des figures publiques dans le langage qu’elles utilisent et les implications que cela peut avoir sur les perceptions sociales et culturelles.
