L’ancien entraîneur de l’US Orléans, Bernard Casoni, âgé de 63 ans, a récemment été condamné par le tribunal judiciaire d’Orléans à une amende de 25 000 euros, dont 15 000 avec sursis. Cette décision fait suite à des accusations d’injures publiques à caractère raciste. En plus de l’amende, M. Casoni devra verser 1 501 euros d’indemnités aux parties civiles, y compris les associations SOS Racisme, Sportitude et la LICRA, qui luttent contre le racisme et la discrimination.
Les problèmes ont commencé lorsque Casoni a tenu des propos controversés lors d’une conférence de presse le 21 septembre 2023, en préparation d’un match contre Châteauroux. Sa déclaration, où il a fait référence à des joueurs maghrébins, a été jugée offensante et déplacée. Il a explicitement affirmé qu’il avait toujours essayé de résoudre les problèmes d’intégration des joueurs tout en faisant des comparaisons qui ont suscité l’indignation. Ses paroles, qui pourraient être interprétées comme une hiérarchisation de l’intelligence en fonction de l’origine raciale, ont provoqué un tollé et ont été largement relayées dans les médias.
Après ces événements, une enquête préliminaire a été ouverte par les autorités judiciaires. M. Casoni, conscient de l’impact de ses mots, a présenté ses excuses, affirmant que ses déclarations étaient inappropriées mais niant être raciste. Lors de son procès en novembre, le parquet a requis une amende plus sévère de 30 000 euros, dont une partie était assortie d’un sursis.
Les débats au tribunal ont révélé une grande tension autour des remarques de Casoni. Une représentante du ministère public, Eléna Chevallier, a souligné que ses propos peuvent blesser et ont des conséquences néfastes. Les avocats des associations, représentant SOS Racisme et Sportitude, ont insisté sur le fait que Casoni avait assimilé la population maghrébine à une intelligence inférieure, un stéréotype dangereux et réducteur.
La défense, au contraire, a plaidé pour l’acquittement, argumentant que Casoni tirait de son expérience de longue date en tant qu’entraîneur dans plusieurs pays du Maghreb. Il a affirmé que ses remarques étaient mal interprétées et qu’il ne se reconnaissait pas dans les accusations qui lui étaient faites.
Casoni n’est resté à la tête de l’US Orléans que pendant cinq mois, de juin à octobre 2023. Suite aux révélations de ses propos racistes, le club a décidé de mettre un terme à son contrat en novembre 2023. Peu après, il a retenu l’attention en rejoignant le SC Gagnoa, un club de deuxième division ivoirienne, marquant ainsi un rebond dans sa carrière après ces événements tumultueux.