Une session d’automne dynamique pour la législation marocaine
La session d’automne de la législature 2024-2025 s’est illustrée par une activité législative exceptionnelle, avec l’adoption de 42 textes de loi. Parmi ceux-ci se trouvent des mesures majeures comme la loi de finances pour 2025 et une loi organique récemment introduite, régissant le droit de grève. Les débats qui ont entouré ces textes ont été intenses et fructueux, montrant la vitalité du travail parlementaire. En parallèle, les parlementaires ont démontré leur rôle de contrôle en soumettant plus de 3 600 questions au gouvernement, ce qui a favorisé un échange constructif autour des enjeux sociétaux actuels.
Des textes législatifs adoptés : un bilan significatif
Dans le cadre de cette session, la Chambre des représentants a validé un total de 42 textes, incluant 38 projets de loi et 4 propositions. Le président de la Chambre, Rachid Talbi Alami, a souligné l’importance de la loi de finances de 2025 qui a bénéficié de discussions approfondies entre les différents acteurs institutionnels. Cette collaboration a permis de définir clairement les priorités économiques pour l’avenir du pays.
Parmi les éléments notables figure l’adoption de la loi organique n°97.15 qui fixe les conditions d’exercice du droit de grève. Ce texte avait suscité de vifs débats, mais il répond à des préoccupations sociales qui perdurent depuis longtemps. Talbi Alami a affirmé que cette législation marque une avancée dans la régulation des droits sociaux, favorisant un équilibre entre l’exercice des droits des travailleurs et les nécessités économiques.
Le bilan de cette session est plutôt impressionnant, avec un taux d’adoption de 99 % des projets de loi. Ce résultat, selon le président de la Chambre, est le reflet d’un parlement efficace et engagé. La multitude de questions posées au gouvernement (3 622 au total), comprenant aussi bien des questions orales que des questions écrites, témoigne d’un dynamisme parlementaire et d’une volonté d’interaction constructive entre les députés et le gouvernement.
Un moment diplomatique marquant : le discours d’Emmanuel Macron
Un événement clé de cette session a été le discours prononcé par Emmanuel Macron devant les parlementaires marocains. À l’occasion de sa visite officielle dans le pays, le président français a renouvelé son soutien inconditionnel à la souveraineté du Maroc sur le Sahara. Ce message fort, déjà exprimé auparavant dans une communication officielle adressée au Roi Mohammed VI, marque un tournant dans les relations entre la France et le Maroc et accentue la dimension stratégique de leurs échanges. Talbi Alami a relevé l’importance de ce soutien dans le cadre des relations bilatérales, illustrant une volonté de partenariat solide entre les deux nations.
Engagement envers les institutions et la société civile
Dans le respect des principes constitutionnels, la Chambre des représentants a intensifié son interaction avec les instances de gouvernance. Cela s’est traduit par l’examen d’un rapport de la Cour des comptes sur les activités financières pour 2023/2024, soulignant l’importance du contrôle financier dans l’optimisation de la gestion publique. Ce rapport insistait sur la nécessité de rendre des comptes et de garantir l’efficacité des dépenses publiques, éléments fondamentaux pour renforcer la confiance des citoyens dans leurs institutions.
De plus, un événement marquant a été l’organisation d’une conférence internationale sur la justice transitionnelle, cofinancée par la Chambre des conseillers et le Conseil national des droits de l’homme. Cet événement a coïncidé avec le 20ème anniversaire de la Commission vérité et réconciliation, illustrant une étape significative dans le processus de transformation démocratique du Maroc. La participation royale à cette initiative a été mise en avant par le président Talbi Alami, qui a souligné l’importance de cette démarche pour le développement du pays.
La session d’automne a également été l’occasion de mettre en place une session nationale du Parlement des enfants, favorisant l’implication des jeunes dans le processus démocratique. Sous le haut patronage du roi, cet événement a permis aux enfants de poser des questions relatives à leurs préoccupations, renforçant ainsi le lien entre le parlement et la société. Cette initiative s’inscrit dans un effort plus large pour encourager la participation citoyenne dès le plus jeune âge et pour promouvoir les valeurs démocratiques au sein de la jeunesse marocaine.