Des arrestations récentes ont eu lieu, touchant au moins six « influenceurs » algériens ou franco-algériens, à la suite de la diffusion de vidéos incitant à la violence et au terrorisme sur le sol français. Ces personnes sont visées par les autorités en raison de leurs messages haineux, notamment à l’encontre des opposants au gouvernement algérien.
L’un des principaux acteurs de cette controverse est Chawki Benzehra, un activiste politique basé à Lyon, qui a relayé ces vidéos et dénoncé ce qu’il considère comme une « campagne de terreur » orchestrée par le gouvernement algérien dirigé par Abdelmadjid Tebboune. Âgé de 33 ans, Benzehra a quitté l’Algérie en 2012 pour ses études et a rapidement commencé son activisme politique, particulièrement actif lors des manifestations du « Hirak » en 2019 contre l’ancien président Bouteflika.
À la suite de son engagement, il a été condamné par contumace en Algérie pour des « délits d’opinion » et a décidé de s’installer définitivement en France, où il a obtenu l’asile en 2023. Sur les réseaux sociaux, il compte entre 340 000 et 350 000 abonnés, où il aborde des sujets variés liés à l’actualité algérienne et internationale, souvent d’un point de vue critique envers son pays d’origine.
Benzehra a été la cible de nombreuses menaces, notamment des accusations de sionisme et de complotisme, après avoir intensifié ses critiques contre le régime algérien. Ces attaques, qui se sont amplifiées ces derniers mois, l’ont amené à vivre dans un climat de peur, recevant des messages de haine et des menaces de mort à plusieurs reprises. Il a déclaré que cette situation devient insupportable et appelle à des mesures de protection.
Les tensions sont exacerbées par des influenceurs sur les réseaux sociaux qui propagent une idéologie nationaliste et incitent à la violence. Par exemple, l’influenceur « Imadtintin » a été arrêté après avoir appelé à des actes violents envers des personnes opposées au régime algérien. Ce climat de violence et d’intimidation ne fait qu’attiser les tensions au sein de la communauté algérienne en France et soulève des questions importantes sur la liberté d’expression et la sécurité des opposants politiques.