Des cours de vélo pris en charge par des fonds publics à hauteur de près de 3 000 euros par participant ? C’est la déclaration qui a suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux, notamment relayée par Charles Prats, un ancien magistrat devenu militant connu pour ses points de vue tranchés.
Dans un récent message sur X (anciennement Twitter), Prats a commenté un article de l’Est républicain, soulignant que les financements alloués par la Caisse d’Allocations Familiales (CAF) permettent à certaines femmes de recevoir une subvention de 2 750 euros pour « apprendre à faire du vélo ». Il a également mentionné la remise de distinctions symboliques par la sous-préfète, tout en s’interrogeant sur l’avis des contribuables à ce sujet. Ce tweet a généré une large diffusion, atteignant plus de 160 000 vues, et a été repris par plusieurs autres médias.
L’article de l’Est républicain détaille que cet investissement a concerné un groupe de sept femmes résidant dans le quartier des Champs-Montants à Audincourt, dans le Doubs. Cependant, aucune clarification n’est fournie sur la nature de cette somme : s’agit-il d’un montant global ou d’une aide individuelle ?
La MJC-Centre social Saint-Exupéry d’Audincourt a précisé que le montant de 2 750 euros a été alloué pour financer les leçons de vélo pour un groupe réduit à quatre femmes, tout en comprenant l’achat de deux vélos ainsi que des équipements de sécurité comme des chasubles et des casques. Aurélie Vrignaud Kakudji, la directrice du centre, a souligné que cet effort vise à encourager l’usage du vélo dans le quartier.
Elle a expliqué que « cette enveloppe a permis d’assurer l’apprentissage du vélo pour ces femmes avec l’aide d’une école spécialisée, car apprendre à faire du vélo à l’âge adulte diffère largement de l’apprentissage enfantin ».
De son côté, la CAF du Doubs a confirmé que le montant alloué a effectivement financé les cours pour l’ensemble des quatorze adultes et a également contribué à l’achat de vélos. L’objectif principal de ce projet est de soutenir l’apprentissage du vélo dans un quartier où l’accès aux infrastructures et aux déplacements est limité, tout en favorisant l’autonomie et les sorties familiales. En outre, la CAF a précisé que cette initiative ne se limite pas à l’apprentissage du vélo, mais qu’elle s’inscrit dans une volonté plus large de promouvoir une mobilité douce, essentielle pour les déplacements quotidiens et le retour à l’emploi.
Ainsi, cette initiative, perçue à la fois comme une dépense publique et comme un moyen d’améliorer la vie quotidienne de ces femmes, soulève des débats sur l’utilisation des fonds publics et les priorités en matière de politiques sociales.
