dimanche, avril 20, 2025

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Portrait

Comment le Maroc a contré les ambitions algériennes au sein du Conseil africain.


Confrontation diplomatique à Addis-Abeba

Le 12 février, Addis-Abeba, la capitale éthiopienne, a été le théâtre d’un développement diplomatique significatif. Le Maroc a réussi à faire échouer la tentative de l’Algérie de retrouver une place au sein du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine. Malgré les efforts soutenus de la diplomatie algérienne, le pays n’a pas pu obtenir le nombre de voix nécessaires, même en étant la seule candidate, un fait exceptionnel dans l’histoire des élections au sein de l’organisation.

Un départ marqué par la désillusion

Au crépuscule du 12 février, une scène inattendue s’est déroulée à l’aéroport d’Addis-Abeba. L’Airbus « Gulfstream » transportant le ministre des Affaires étrangères algérien, Ahmed Attaf, et une délégation de hauts fonctionnaires, s’est préparé à quitter le sol éthiopien. Frustrés par l’imbroglio électoral, les représentants algériens ont pris la décision de quitter la capitale éthiopienne prématurément, alors qu’ils devaient initialement participer au sommet des chefs d’État africains prévu les 15 et 16 février. La perte dans cette élection a ainsi conduit à leur départ anticipé.

Une dynamique perdue malgré les efforts

Initialement, l’Algérie espérait récupérer son siège au sein du Conseil, qu’elle avait perdu en 2021, après avoir occupé une position de premier plan depuis 2003. Pour cela, une campagne diplomatique vigoureuse a été orchestrée par le ministre Attaf depuis janvier, comprenant des visites dans plusieurs pays africains, tels que la République centrafricaine, le Cameroun, la République du Congo, et le Bénin, visant à recueillir des soutiens.

Cette mobilisation ne s’est pas limitée aux seules affaires étrangères ; des ministres de divers départements, y compris ceux de l’éducation, de la santé et de la communication, ont également été intégrés dans cette quête de soutien. Cependant, face à l’opposition bien organisée du Maroc, tous ces efforts se sont heurtés à des obstacles majeurs.

Le Maroc prend l’ascendant sur le plan diplomatique

Dans cette confrontation, le Maroc a su défendre efficacement ses intérêts et préserver sa place au sein du Conseil de paix et de sécurité. Grâce à des actions stratégiques et à des alliances bien établies, le Maroc a non seulement empéché le retour de l’Algérie, mais a également veillé à ce que ce dernier n’atteigne pas l’assentiment requis de deux tiers des voix, même après sept tours de scrutin.

Lors du septième et ultime scrutin, où l’Algérie était la seule candidate, elle n’a pas réussi à rassembler le nombre de voix nécessaire, ce qui a constitué un coup dur pour les ambitions diplomatiques algériennes, révélant ainsi une diminution de son influence au sein de l’Union africaine.

Conséquences d’un échec retentissant

Une fois les votes clôturés, l’Algérie a pris la pleine mesure de sa défaite. D’après des sources sur le terrain, l’abstention marquée durant le dernier vote a eu des conséquences non négligeables, entraînant le report de la décision sur cette élection. En conséquence, les responsables algériens ont quitté Addis-Abeba rapidement, avec l’attention désormais portée sur les prochaines élections, qui devraient se tenir dans quelques semaines pour sélectionner un nouveau membre du Conseil.

Pour le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, cette victoire était cruciale pour renforcer sa posture diplomatique et soutenir la candidature de Salma Malika Haddadi, concurrente de la Marocaine Latifa Akharbash pour le poste de vice-présidente de la Commission de l’Union africaine en charge des affaires financières. Comme il en ressort, après un tel échec, les chances algériennes de réaliser cet objectif apparaissent considérablement amoindries, notamment en raison de l’absence d’expérience de sa candidate face à sa concurrente marocaine.

En somme, cette tournure des événements à Addis-Abeba révèle non seulement le succès de la diplomatie marocaine mais témoigne également d’une fragilité croissante de l’Algérie sur la scène diplomatique africaine.

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