mercredi, avril 16, 2025

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Corée du Sud : Échec des enquêteurs dans la capture du président déchu Yoon



Pendant près de six heures, des procureurs et des agents du Bureau d’enquête sur la corruption des hautes personnalités (CIO) ont tenté d’interroger l’ancien président sud-coréen Yoon Suk Yeol dans sa résidence à Séoul. Ils enquêtent sur des accusations de « rébellion » suite à sa tentative controversée d’imposer la loi martiale le 3 décembre. Cependant, leur opération a été entravée par un nombre considérable de gardes du corps présidentiels, ce qui les a finalement conduits à se retirer sans avoir réussi à l’appréhender.

Environ 100 personnes, incluant 20 enquêteurs du CIO et 80 policiers, étaient impliquées dans l’opération. Ils ont été confrontés à environ 200 soldats et agents de sécurité qui ont formé un cordon humain pour les empêcher d’accéder à la résidence. Malgré leurs efforts pour contourner les barrages en utilisant un chemin détourné, ils n’ont pu entrer sans incidents. Les agents de sécurité avaient immobilisé le chemin d’accès avec des véhicules, rendant l’opération encore plus complexe.

Des altercations mineures ont eu lieu entre les deux groupes, mais personne de l’équipe d’enquête n’a vu l’ancien président lors de l’incursion. Un responsable a déclaré que les conditions de sécurité étaient telles qu’il était impraticable de forcer le passage. Par conséquent, l’opération a été suspendue, tandis que le temps pressait pour obtenir des résultats.

Les difficultés rencontrées par le CIO ne sont pas nouvelles. Les enquêteurs avaient déjà été bloqués à plusieurs reprises dans leurs tentatives de perquisition au domicile de Yoon. Le CIO a un délai fixé jusqu’au 6 janvier pour exécuter un mandat d’arrêt délivré par un tribunal de Séoul.

Les avocats de Yoon Suk Yeol estiment que l’intervention de la police dans la résidence présidentielle était illégale, arguant qu’il s’agit d’une installation à secret-défense. Ils ont exprimé leur mécontentement concernant ce qu’ils considèrent comme l’exécution invalide des mandats d’arrêt. Yoon reste, pour le moment, le président, bien qu’il soit suspendu en attendant la décision de la Cour constitutionnelle sur sa destitution. Une arrestation d’un ancien président serait sans précédent en Corée du Sud.

Des experts juridiques ont soulevé des questions sur la légitimité de la résistance de la garde rapprochée de Yoon, rappelant que personne n’est au-dessus de la loi. La situation autour de Yoon attire également l’attention de ses partisans, qui se sont mobilisés en grand nombre près de la résidence présidentielle, affirmant leur détermination à le soutenir.

Yoon Suk Yeol a été au cœur de la controverse depuis qu’il avait tenté d’imposer la loi martiale en décembre, une mesure qui avait suscité de vives réactions et des manifestations. Malgré sa destitution par le Parlement, il a continué à se présenter comme un leader déterminé à défendre ses actions. Les tensions politiques en Corée du Sud soulèvent également des inquiétudes au niveau international, la Corée du Nord commentant la situation en parlant de « chaos social et politique » à Séoul.

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