Discussions sur le budget 2025
Les ministres Éric Lombard et Amélie de Montchalin débutent ce lundi à Bercy des rendez-vous avec les représentants des partis politiques pour établir un consensus sur le projet de loi de finances pour 2025.
Une concertation inédite
Éric Lombard, le nouveau ministre de l’Économie, a promis lors de son arrivée à Bercy qu’une nouvelle version du budget 2025 passerait par une large concertation. Il a exprimé son intention de dialoguer avec tous les partis, cherchant à obtenir des compromis et à adapter le projet de loi de finances (PLF) précédent préparé par le gouvernement Barnier. Ces discussions commencent aujourd’hui, en présence de la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, et du ministre chargé des relations avec le Parlement, Patrick Mignola.
Réactions des partis
Éric Lombard a affirmé sur France Inter qu’il était prêt à recevoir tous les partis, excepté La France Insoumise (LFI) qui n’a pour l’instant pas répondu favorablement. Les premiers entretiens de ce jour incluent une rencontre avec Marc Fesneau, président du groupe MoDem à l’Assemblée nationale, suivie de discussions avec des leaders socialistes tels qu’Olivier Faure. Les communistes et les écologistes sont attendus mercredi.
Du côté de La France Insoumise, il a été signalé qu’une rencontre pourrait avoir lieu ultérieurement, avec une attente pour le discours de politique générale du Premier ministre, François Bayrou, prévu le 14 janvier.
Objectifs financiers clairs
D’après une source au gouvernement, il est certain qu’il sera nécessaire de réduire le déficit. La cible précise, ainsi que les économies nécessaires dans le budget, seront établies lors des discussions avec les groupes parlementaires. Lors d’un entretien, Amélie de Montchalin a mentionné son intention de présenter des propositions visant à maintenir le déficit sous la barre des 5% du PIB d’ici fin 2025. Éric Lombard, quant à lui, vise un déficit oscillant entre 5% et 5,5%.
Volonté d’un budget national
Amélie de Montchalin a précisé qu’il n’y avait pas de lignes rouges, mais des convictions fortes, affirmant que le budget ne serait ni de droite ni de gauche, mais avant tout celui du pays. Elle a également incité toutes les forces politiques à faire preuve de responsabilité et a qualifié ce budget de "budget de compromis".
La ministre souhaite conserver certaines mesures de l’ancien projet de budget, notamment une contribution supplémentaire pour les grandes entreprises et des taxes sur les billets d’avion. Elle a également assuré qu’il n’y aurait pas de nouvelles hausses d’impôts impactant le pouvoir d’achat de la classe moyenne et a exclu une augmentation de la TVA.
En ce qui concerne le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, une méthode de consultation similaire sera mise en place, et les discussions devraient débuter mardi en présence de la ministre du Travail.