Le journaliste indien Mukesh Chandrakar, âgé de 32 ans et suivi par 166 000 abonnés sur sa chaîne YouTube, a été retrouvé mort ce vendredi, enterré dans une fosse septique dans l’État du Chhattisgarh, en Inde. Ses grands reportages sur la corruption présumée dans le secteur de la construction ne seront plus diffusés, et ses abonnés ne recevront plus d’informations de sa part.
La famille de Mukesh avait signalé sa disparition le jour de la Saint-Sylvestre. Deux jours plus tard, la police a pu localiser son corps grâce à la localisation de son téléphone. Celui-ci a été découvert près d’une usine liée à un entrepreneur en bâtiment dans la ville de Bijapur. Les autorités ont rapporté que son corps, dont les blessures suggèrent une attaque violente, avait été trouvé sur une dalle de béton récemment installée sur la fosse.
Des médias locaux indiquent que les forces de l’ordre soupçonnent un lien entre sa mort et un reportage sur une escroquerie présumée concernant la construction de routes à Bijapur, qui avait déjà conduit à l’ouverture d’une enquête. Bien que les circonstances précises de son décès restent floues, trois suspects ont été appréhendés, tandis que le propriétaire de l’endroit où son corps a été découvert est toujours en fuite.
Cette tragédie a suscité l’indignation en Inde, notamment parmi les associations de presse et les journalistes. Le Conseil de la presse indien a exprimé ses préoccupations suite à ce meurtre et a demandé des éclaircissements sur les événements entourant l’affaire. Vishnu Deo Sai, ministre et membre du parti au pouvoir, a qualifié la mort de Mukesh de « tragique » et a promis que des mesures sévères seraient prises contre les responsables de cet acte.