Une plateforme pour la migration des données
Créée par une équipe de développeurs du CNRS, cette plateforme facilite la migration rapide et gratuite de toutes les données d’un compte actuellement hébergé sur **X** (ex-Twitter) vers un compte **Bluesky** et/ou **Mastodon**.
Un mouvement de protestation
Jour J : ce lundi 20 janvier, certains utilisateurs du réseau social **X** ont l’intention de supprimer leur compte, en signe de protestation contre les décisions prises par la plateforme et son propriétaire, Elon Musk. En France, ce mouvement est représenté par « HelloQuitteX », un collectif engagé contre la désinformation, qui dénonce le site de **X** comme étant devenu « une fabrique de divisions ».
Une initiative contre la désinformation
À la tête de ce mouvement se trouve une équipe de développeurs coordonnée par le Centre national de la recherche scientifique (CNRS). Ils considèrent que **X** est devenu, depuis son rachat par Elon Musk, « très dangereux pour les individus et les démocraties ». Partageant cette conviction avec des médias et des personnalités publiques ayant déjà quitté **X**, ils souhaitent encourager la migration vers d’autres plateformes sans perdre de contacts, afin de « combattre la désinformation », « promouvoir la sécurité en ligne » et « tenir **X** responsable ».
Un contexte politique troublant
« Après le 20 janvier, Elon Musk sera protégé en tant que ministre de Donald Trump… et **X** deviendra un porte-voix du gouvernement américain dans le domaine des médias numériques », préviennent les porteurs du projet. Ils ont donc choisi de lancer la migration des comptes **X** vers **Bluesky** et/ou **Mastodon** le jour même du retour de l’ancien président américain à la Maison Blanche.
Déplacements vers d’autres réseaux
L’initiative rencontre actuellement un succès limité. Pour l’heure, « près de 17.000 utilisateurs » se sont déjà inscrits sur la plateforme, offrant « 23 millions de connexions possibles » entre leurs contacts, explique Benjamin Sonntag, un des porte-paroles de « HelloQuitteX ». « À partir de ce soir, nous allons proposer aux inscrits de suivre automatiquement sur leurs nouveaux comptes **Bluesky** et/ou **Mastodon** toutes les personnes qu’ils suivaient sur **X** », poursuit l’ingénieur. Cette fonctionnalité permettra de retrouver en un clic tous ses contacts d’un réseau social à l’autre.
Le choix de la liberté
Bien que le collectif encourage à quitter **X** définitivement, il précise que rien n’oblige les utilisateurs à le faire : « Les gens sont libres de faire ce qu’ils veulent. Nous affirmons qu’il est urgent de quitter cette plateforme biaisée ».
Critiques de **X** et propositions alternatives
Le collectif aspire à « résister » et « déplacer le centre de gravité » des discussions vers d’autres réseaux sociaux. Ils jugent **X** « toxique » et « biaisé », citant divers problèmes légaux, notamment « le non-respect de la modération » et « la portabilité des comptes ». Benjamin Sonntag, connu pour avoir co-fondé la Quadrature du Net, affirme que **X** est une « plateforme moribonde » avec un faible taux d’interaction pour des grands médias.
Les atouts de **Bluesky** et **Mastodon**
À la différence de **X**, **Bluesky** et **Mastodon** sont décrits comme « deux plateformes anticapitalistes » offrant des avantages techniques, telles que la décentralisation et la portabilité. « Avec un engagement en faveur de la transparence et d’une meilleure modération, HelloQuitteX aspire à offrir un espace d’engagement fondé sur la vérité, protégeant les utilisateurs de la désinformation », souligne le manifeste.
Une initiative internationale
Le mouvement « HelloQuitteX » aspire à s’étendre au-delà des frontières françaises. Le site du collectif a été traduit dans plusieurs langues pour attirer une audience internationale. Le but est d’influencer un nombre croissant de personnes à rejoindre cette initiative. Le porte-parole admet, cependant, qu’il est difficile de quantifier le nombre d’usagers actifs sur **X**.