La nécessité d’une nouvelle structure d’assurance
Charlotte Goujon, la maire du Petit-Quevilly, a été confrontée à une situation difficile quand son assureur a résilié son contrat de manière unilatérale. Lors d’une audition au Sénat, elle a proposé la création d’une nouvelle entité d’assurance, soit publique soit parapublique. Son intervention a été motivée par les difficultés croissantes rencontrées par les communes pour obtenir une couverture d’assurance adéquate.
Des maires face à des défis d’assurance
Des maires de plusieurs communes, touchées par l’impossibilité de maintenir une assurance, se sont également exprimés. Lors de cette réunion, ils ont souligné les défis uniques auxquels leurs collectivités font face. Beaucoup sont contraints de souscrire à des contrats dont les primes ou franchises sont jugées prohibitives, ce qui nuit à la gestion budgétaire de leurs villes.
Charlotte Goujon a mis en avant la nécessité de protéger les biens publics, notamment les écoles, en précisant que ces bâtiments représentent l’avenir de la société. Elle a exorté l’État à prendre les choses en main et à envisager la mise en place d’une solution plus adaptée aux besoins des collectivités locales.
Le témoignage des collectivités
Un autre maire, Didier Lechien, de Dinan, a également partagé son expérience. Sa commune, qui accueille 75 bâtiments classés monuments historiques, a dû se tourner vers des assureurs étrangers faute d’offres satisfaisantes en France. Il a mentionné les défis que les collectivités comme la sienne rencontrent, notant que le marché de l’assurance pour les collectivités n’est pas considéré comme rentable par les compagnies, celles-ci privilégiant les clients particuliers et commerciaux.
Sébastien Olharan, maire de Breil-sur-Roya, a également souligné la gravité de la situation en décrivant comment il avait dû signer un arrêté inusité pour interdire toute catastrophe naturelle sur son territoire. Cette mesure a été une réponse à l’absence d’assurances fiables pour ses bâtiments, mettant en lumière l’urgence de trouver des alternatives.
Une solution mutualiste proposée
Pour faire face à ces défis, Olharan a évoqué une idée intéressante : la création d’un système mutualiste dans lequel les collectivités locales contribueraient à un fonds commun au lieu de verser des primes à des compagnies d’assurance privées. Cette approche permettrait de mieux partager le risque à l’échelle nationale tout en assurant la protection des biens publics. Ce modèle pourrait potentiellement offrir une réponse plus cohérente et adaptée aux spécificités des collectivités.
Un appel à l’action
Les discours des maires lors de cette audition reflètent une préoccupation croissante face à l’insuffisance des assurances traditionnelles. L’absence de solutions adaptées a créé un climat d’incertitude pour de nombreuses municipalités. Pour beaucoup, l’idée d’une structure d’assurance publique ou parapublique paraît non seulement viable, mais nécessaire pour garantir la sécurité et la protection des biens communs.
Il est donc urgent que le gouvernement prenne en compte ces propositions et engage un dialogue constructif avec les élus locaux afin de trouver une issue à cette crise. La création d’un système d’assurance capable de répondre aux besoins des collectivités pourrait renforcer la résilience face aux sinistres tout en préservant l’infrastructure publique essentielle pour la société.