Lors d’une récente session du Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies, la situation des Sahraouis vivant dans les camps de Tindouf, en Algérie, a suscité une vive inquiétude. Des témoins et des organisations internationales ont plaidé pour une prise de conscience urgente concernant les violations graves des droits humains qui y sont rapportées, souvent sous l’autorité du Front Polisario et avec le soutien présumé du gouvernement algérien.
Les divers témoignages présentés ont dressé un tableau alarmant des abus qui incluent des pratiques telles que les exécutions extrajudiciaires, les disparitions forcées, la torture, et des cas d’esclavage moderne. De plus, l’enrôlement d’enfants dans des opérations militaires et la répression des libertés fondamentales font partie du quotidien dans ces camps. Les intervenants ont appelé à une intervention de la communauté internationale pour protéger ces populations vulnérables et garantir leur accès à la justice.
Témoignages accablants des réfugiés sahraouis
Lemaadla Mohamed Salem Zrug, une réfugiée sahraouie et membre du Réseau Africain pour le Développement, la Gouvernance et les Droits Humains, a révélé les conditions tragiques des Sahraouis vivant dans les camps. Son discours poignant a mis en avant les cas d’enlèvements, les tortures et les exécutions pratiquées dans l’impunité la plus totale, avec la protection des autorités algériennes pour les responsables du Polisario.
Les dangers pour les enfants sahraouis
Judit Segara Casasepare, représentante d’une ONG, a soulevé des préoccupations majeures concernant le recrutement d’enfants dans les camps de Tindouf, exposant ces jeunes à une idéologie de violence. Elle a critiqué un programme prétendument humanitaire, « Vacances en Paix », qui pourrait dissimuler un trafic d’enfants, envoyant des mineurs à l’étranger sans aucune garantie de retour.
Cette organisation a exhorté l’ONU à mener une enquête sur ces pratiques alarmantes et à demander des comptes à l’Algérie pour ces violations graves.
Voix critiques face à l’endoctrinement
Abdelwahab Gain de l’ONG Africa Culture International a également fustigé l’endoctrinement systématique des enfants, expliquant comment le programme « Vacances en Paix » sert de camouflage à des exploitations multiples et parfois à des cas de traite. Ce représentant a insisté sur la nécessité d’arrêter ces pratiques et de garantir à ces enfants une enfance paisible et protégée.
Conditions inhumaines dans les camps
El Fadel Braika, ancien détenu des prisons secrètes du Polisario, a dénoncé les conditions difficiles et inhumaines régnant dans les camps. Il a partagé des témoignages sur les disparitions forcées et l’exploitation d’enfants soldats, soulignant que le régime algérien n’hésite pas à interpeller et à arrêter des jeunes qui cherchent à fuir cette situation.
Appel à l’action internationale
Face à ces violations incessantes, les différents témoins présents ont formé un appel vibrant à l’ONU et à la communauté internationale, instaurant une pression pour obtenir l’accès des organisations humanitaires aux camps de Tindouf afin d’enquêter sur ces abus et d’assurer la protection des Sahraouis. Les intervenants ont réclamé des mesures concrètes pour mettre fin à ces souffrances et pour que les droits des réfugiés sahraouis soient respectés.
