Changement de protocole pour la gestion des animaux sur les voies
À la suite d’incidents regrettables impliquant des animaux sur les voies ferrées, la SNCF a mis en place un nouveau protocole. Ce processus, qui vise à protéger les animaux tout en maintenant le flux de circulation des trains, a été instauré après une évaluation approfondie des situations passées.
La levée de doute : 10 minutes pour agir
Lorsqu’un passager signale la présence d’un animal sur les rails, le personnel de la SNCF dispose d’une période de 10 minutes pour vérifier la situation. Ce temps est primordial, car il permet aux agents de tenter de localiser l’animal depuis le quai. Si l’animal est identifié, une autre période de 10 minutes est allouée pour tenter de le faire sortir, sans descendre sur la voie.
Retard maximum de 20 minutes
Auparavant, la SNCF ne disposait pas d’une directive claire concernant le retard des trains en cas de présence d’animaux. Les nouvelles règles stipulent qu’un train peut être retardé d’un maximum de 20 minutes pour tenter de retrouver un animal échappé. Cette décision fait suite à un incident tragique survenu en janvier 2023, où un chat nommé Neko a perdu la vie après avoir été heurté par un train à Paris-Montparnasse.
Une tragédie révélatrice
L’accident de Neko a soulevé une vague d’indignation, non seulement parmi les propriétaires d’animaux mais aussi au sein de l’opinion publique. Les propriétaires du chat, une mère et sa fille, ont exprimé leur désespoir après avoir demandé le retard du départ du train en vain. Malgré leurs efforts pour alerter les responsables de la SNCF, le train a quitté la gare, entraînant la mort de l’animal. Les réactions ont été vives, y compris de la part de la Fondation Brigitte Bardot et de différentes personnalités politiques.
Une réponse ministérielle
Cette tragédie a rapidement attiré l’attention du ministre de l’Intérieur de l’époque et du ministre des Transports, qui ont tous deux sollicité des mesures pour améliorer la prise en charge des situations d’animaux sur les voies. À la suite de ces échanges, la SNCF a été incitée à formaliser ses procédures internes et à renforcer la formation de son personnel.
Application du nouveau protocole
Le nouveau protocole de la SNCF, qui a récemment été partagé avec les agents, vise à établir une méthodologie claire pour la gestion de ces situations. Selon un porte-parole de SNCF Réseau, ces nouvelles directives formalisent des pratiques qui existaient déjà dans une certaine mesure, mais qui manquaient de clarté et de structure.
Le départ à faible vitesse
Si, après les 20 minutes d’attente, l’animal n’est toujours pas récupéré, le départ du train sera ordonné, mais à une vitesse réduite, équivalente à celle d’un homme marchant. Cette mesure vise à donner une chance supplémentaire à l’animal de s’échapper avant que le train ne passe.
Une situation délicate
Les défis liés à la gestion d’animaux sur les voies ne sont pas à prendre à la légère. Les agents SNCF doivent faire preuve de sang-froid et de rapidité d’action tout en tenant compte de la sécurité de tous. Les nouvelles procédures visent à équilibrer la protection des animaux et le respect des horaires de transport pour les passagers.
Ainsi, la SNCF s’engage à améliorer sa réactivité face à ces incidents, en espérant que ces nouvelles règles permettront d’éviter des tragédies semblables à celle de Neko et d’assurer un environnement de transport plus sûr pour tous.
