Des actes qualifiés de « lâches » et d’« inacceptables » ont eu lieu récemment dans le Pas-de-Calais. Un député du Rassemblement national a dénoncé la dégradation de sa permanence parlementaire, survenue dans la nuit. Cette dégradation, marquée par des inscriptions hostiles à Jean-Marie Le Pen et à son parti, est intervenue peu de temps après le décès du fondateur du Front national.
Dans un message publié sur les réseaux sociaux, le député Antoine Golliot a exprimé sa colère face à ces actes, affirmant qu’ils étaient d’autant plus révoltants qu’ils s’en prenaient à la mémoire d’une personne récemment décédée. Il a souligné que le respect était fondamental dans le débat démocratique et a réaffirmé son engagement à travailler avec détermination pour la région de Boulogne.
Des photos partagées par le député montrent des inscriptions en rouge sur la façade de sa permanence, telles que « RIP Bozo », « JMLP mort, tuons le RN », « nique le FN » et « Ciao Jean-Marie ». Golliot a insisté sur le fait que, malgré ces attaques, il continuerait à défendre ses convictions et à œuvrer pour sa circonscription.
Le jour précédent, Golliot avait rendu hommage à Jean-Marie Le Pen sur sa page Facebook, l’évoquant comme un « homme politique hors norme et visionnaire ». Il a souligné l’impact de Le Pen sur la scène politique française, faisant valoir que sa persévérance avait permis de donner une voix aux idées nationales.
Jean-Marie Le Pen, qui a été candidat au second tour de l’élection présidentielle de 2002, avait également un passé judiciaire chargé, ayant été condamné à plusieurs reprises pour ses propos controversés, y compris ceux relatifs aux races et à l’histoire de l’Holocauste. De plus, il faisait l’objet d’une enquête depuis 2019 pour des allégations de détournement de fonds publics.
Parallèlement, des rassemblements ont eu lieu à Lyon et à Paris pour marquer la mort de cette figure de l’extrême droite. Ces événements ont suscité des réactions vives, avec des critiques sur le manque de dignité lors des hommages à un adversaire politique. Le ministre de l’Intérieur a condamné ces manifestations, affirmant qu’aucune raison ne pourrait justifier des célébrations de ce type à la suite d’un décès, et rappelant l’importance de la retenue et de la dignité face à la mort d’une personne.