Vers les élections législatives de 2026 : enjeux et ambitions des partis
À quelques années des élections législatives prévues pour 2026, les leaders des partis politiques au Maroc commencent déjà à définir leurs ambitions et leurs stratégies. Les présidents des partis Authenticité et Modernité (PAM) et Istiqlal, collaborant avec le Rassemblement National des Indépendants (RNI) au sein du gouvernement actuel, affichent clairement leurs objectifs de conquête du pouvoir.
PAM : une volonté affirmée de diriger le gouvernement
Fatima-Zahra El Mansouri, coordinatrice de la direction collective du PAM, a récemment évoqué les aspirations de son parti lors d’une réunion à Marrakech. Elle a insisté sur la nécessité de commencer les préparatifs pour les prochaines élections législatives, précisant que l’ambition du PAM est de sortir victorieux lors de ce scrutin clé. Son discours a mis l’accent sur la thématique de la préparation rigoureuse et l’importance de se positionner comme le leader des élections à venir.
Lors d’une rencontre précédente avec des ambassadeurs et des représentants d’organisations internationales, El Mansouri avait également exprimé son optimisme concernant les chances de son parti. Elle a souligné l’importance de ces élections pour le Maroc et a appelé à la mise en place de programmes électoraux clairs et concrets, permettant ainsi aux électeurs de mieux appréhender les projets des différentes formations.
Istiqlal : la volonté de reprendre le flambeau
De son côté, Nizar Baraka, secrétaire général du parti Istiqlal, n’a pas caché ses ambitions. Lors d’un meeting à Larache, il a affirmé que son parti entend prendre les rênes du gouvernement lors des élections de 2026. Dans son discours, Baraka a mis l’accent sur la mobilisation des jeunes, qu’il considère comme une priorité cruciale. Pour ce faire, il propose un "contrat social" centré sur quatre axes majeurs : l’éducation, l’emploi, la santé et la participation politique.
Baraka a également soulevé des questions pertinentes concernant le taux de chômage des jeunes et le déclin de la classe moyenne au Maroc. Ces préoccupations ont conduit certains analystes à s’interroger sur la position de l’Istiqlal vis-à-vis de la coalition gouvernementale actuelle, en se demandant si Baraka adopte une posture d’opposition. En réponse à ces inquiétudes, Mustapha Baitas, porte-parole du gouvernement, a rassuré lors d’un récent point de presse en affirmant qu’il n’existait pas de divergences au sein de la coalition.
Conclusion
Les élections législatives de 2026 au Maroc s’annoncent déjà comme un tournant décisif. Les partis PAM et Istiqlal, avec leurs ambitions respectives, s’apprêtent à déployer des stratégies qui marqueront l’avenir politique du pays. Alors que la mobilisation des jeunes et la définition de programmes électoraux clairs deviennent des enjeux cruciaux, la dynamique actuelle pourrait significativement redéfinir le paysage politique marocain dans les années à venir.
