mardi, avril 29, 2025

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Évaluation des écoles novatrices et défis éducatifs majeurs


La septième session du Conseil Supérieur de l’Éducation

La septième réunion de la deuxième législature du Conseil Supérieur de l’Éducation, de la Formation et de la Recherche Scientifique (CSEFRS) a eu lieu le 19 mars à Rabat. Présidée par Habib El Malki, cette session a été l’occasion de réévaluer les engagements et les projets en cours pour transformer le système éducatif marocain.

Engagement pour une éducation de qualité

Lors de son discours d’ouverture, Habib El Malki a affirmé sa détermination à poursuivre le travail déjà entamé, en insistant sur l’importance d’une approche cohérente dans les initiatives mises en œuvre. Il a exprimé la nécessité de maintenir un dialogue constructif entre les différentes institutions impliquées dans l’éducation.

El Malki a mis l’accent sur la mission primordiale du Conseil, qui est d’assurer une éducation de qualité, équitable et accessible à tous. Son message, axé sur l’importance d’une école inclusive, a souligné l’objectif d’éradiquer les inégalités dans l’accès à l’éducation.

Évaluation des Ecoles pionnières

Un des principaux sujets de cette session a été l’évaluation des Ecoles pionnières, un projet ambitieux intégré dans la réforme éducative actuelle. Pilotée par l’Autorité Nationale d’Évaluation, cette évaluation concerne 626 établissements scolaires et se concentre sur trois axes fondamentaux : la performance des établissements, le rôle des enseignants et le parcours des élèves.

Selon El Malki, cette évaluation permet d’analyser dans quelle mesure les écoles respectent les normes standards attendues. Les résultats ont révélé des avancées notables tout en identifiant des défis importants qui nécessitent des ajustements pour poursuivre le développement du projet.

Accélération des réformes législatives

El Malki a rappelé l’importance d’accélérer l’application de la loi-cadre 17-51, considérée comme un élément clé pour assurer la continuité des réformes. Il a souligné que la mise en œuvre effective de toute réforme dépend d’un cadre juridique solide et harmonisé qui s’aligne sur les aspirations définies dans la loi-cadre.

Importance de la formation continue

Un autre point essentiel évoqué lors de cette session est la création d’un groupe de travail axé sur la formation continue. Selon El Malki, cette initiative vise à renforcer l’adaptabilité des compétences des professionnels face aux évolutions rapides du marché du travail et aux exigences sociétales.

Bilan de la phase expérimentale des Ecoles pionnières

Hicham Ait Mansour, Directeur de l’Instance nationale d’évaluation du CSEFRS, a partagé les résultats d’une étude menée sur la phase expérimentale des Ecoles pionnières. Ce projet, qui se concentre encore une fois sur trois dimensions – les établissements, les enseignants et les élèves – a révélé à la fois des succès et des défis significatifs, notamment des disparités de performance entre les différentes régions du pays.

Ait Mansour a noté que les établissements situés en milieu rural souffrent souvent de moins bonnes performances, ce qui soulève des questions sur les inégalités d’accès à une éducation de qualité. Toutefois, des progrès ont été réalisés, en particulier dans les matières fondamentales telles que les mathématiques et les langues.

Compétences du XXIe siècle

Un autre aspect important relevé par le directeur est que la réforme éducative actuelle ne tient pas encore compte de certaines compétences essentielles au XXIe siècle, telles que la pensée critique et l’analyse. Pour rehausser le niveau éducatif, une transformation en profondeur du modèle pédagogique est nécessaire.

Ait Mansour a également souligné comment des inégalités socioéconomiques impacts la participation des parents dans l’éducation de leurs enfants. Il a indiqué que les familles défavorisées ont tendance à être moins impliquées dans le suivi scolaire, ce qui constitue un frein à l’égalité des chances.

Vers une approche intégrée

Cet ensemble d’initiatives et d’évaluations vise à établir un cadre éducatif qui soit non seulement inclusif, mais aussi adapté aux besoins d’un monde en constante mutation. Les échanges au sein du CSEFRS ouvrent la voie à une reconsidération des priorités éducatives, en plaçant l’élève au centre des préoccupations.

Les acteurs de l’éducation, qu’ils soient au sein des institutions, des communautés ou des familles, sont appelés à collaborer pour surmonter les défis observés et impulser un changement significatif, garantissant ainsi une éducation de qualité pour tous les enfants du Maroc.

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