L’édifice situé à Meudon a récemment présenté sa candidature pour accueillir la célèbre vasque olympique, qui a été retirée du jardin des Tuileries. Bien qu’aucun lieu n’ait encore été clairement choisi, le site historique du Hangar Y présente de nombreux atouts.
Niché au bord de l’étang de Chalais, à la limite entre la forêt et la ville de Meudon, ce bâtiment remarquable, couronné par une vaste verrière, se fond harmonieusement avec la nature environnante. C’est ici que la vasque olympique, qui a illuminé le ciel de Paris lors des derniers Jeux, pourrait trouver un nouveau foyer. Des sources ont révélé qu’un dossier a été récemment soumis à la préfecture d’Île-de-France pour accueillir cette œuvre emblématique.
Le designer de la vasque, Mathieu Lehanneur, a même visité les lieux pour apprécier le potentiel du Hangar Y. Selon ses propos, bien que la vasque puisse s’intégrer dans différents espaces, il est essentiel de ne pas choisir un emplacement uniquement en fonction de la disponibilité pour préserver sa magie.
Pour soutenir sa candidature, le Hangar Y met en avant son riche passé. En novembre 1878, après la 3e Exposition Universelle de Paris, un immense hangar de 3000 m² a été érigé au Champ-de-Mars pour exposer des innovations. Construit sous la direction d’Henri de Dion, l’ouvrage a été démonté puis reconstruit à Meudon. À proximité de la capitale, le Hangar Y a ensuite été réaménagé pour accueillir les premiers dirigeables, sa parcelle étant nommée « Y ». Durant la Première Guerre mondiale, il a servi d’atelier pour la flotte aérienne française et plus tard comme dépôt pour le musée de l’Air. Bien qu’abandonné en 1973, il a été utilisé par des artistes comme Marc Chagall et a même servi de décor pour un film.
Depuis le début du 21e siècle, le bâtiment a connu une période d’abandon et de dégradation. Toutefois, grâce à l’intervention d’Audouin Dollfus, astronome et passionné d’exploration spatiale, des travaux de rénovation ont été envisagés. Après plusieurs années de réhabilitation, le Hangar Y a rouvert ses portes au printemps 2023, accueillant désormais des expositions temporaires et des séminaires. Une question demeure : le site a-t-il les ressources nécessaires pour accueillir la vasque olympique ? Les estimations avancent que son entretien pourrait coûter près d’un million d’euros par an, avec une réhabilitation s’élevant à environ 2,5 millions d’euros.
Le Hangar Y n’est cependant pas le seul à manifester son intérêt pour la vasque. Geoffroy Boulard, maire du 17e arrondissement, a exprimé son souhait de l’accueillir dans le square Alexandre et René Parodi, situé près de la Porte Maillot. Il souligne que cet emplacement, ayant accueilli un aérodrome au début du 20e siècle, serait idéal pour mettre en valeur l’héritage des Jeux de Paris 2024. Qui obtiendra finalement ce symbole olympique ? La réponse reste en suspens.
