Licenciements au sein de l’administration fédérale : un choc pour les électeurs républicains
Suite à des réductions drastiques de postes au sein de l’administration fédérale, beaucoup d’anciens salariés républicains se sentent trahis par les coupes effectuées par l’administration de Donald Trump et son approche, présentée par Elon Musk. Parmi ces employés, Robert McCabe a pris conscience de la gravité de la situation lorsqu’il n’a pas pu se connecter à l’outil de travail collaboratif Teams un matin de fin février. En fin de journée, il a reçu sa lettre de licenciement, rejoignant ainsi des milliers d’autres fonctionnaires victimes de ces sévères éliminations de postes.
Ce licenciement a été d’autant plus difficile pour McCabe qu’il se considérait comme un ardent supporter de Trump et croyait fermement dans la nécessité de réduire les dépenses publiques. Il avait d’ailleurs intégré l’IRS pour contribuer au changement de l’administration de l’intérieur. Sa déception est immense face à la méthode utilisée, qu’il qualifie de trop brutale et peu réfléchie, plutôt que ciblée et stratégique.
Un engouement déçu
Les licenciements massifs, initiés par l’arrivée de Trump au pouvoir, suscitent des témoignages poignants parmi les électeurs républicains touchés. Ces derniers, qui ont soutenu cette politique de réduction, découvrent à quel point cette approche peut bouleverser leur vie personnelle. Jennifer Piggot, licenciée d’un bureau du fisc en Virginie-Occidentale, exprime son sentiment de trahison. Après avoir voté trois fois pour Trump, elle reconnaît que personne n’avait envisagé à quel point cette administration pourrait avoir des conséquences désastreuses sur leurs vies.
« Quand vous entrez dans l’isoloir, vous pensez à vos problèmes, à ce qui résonne en vous à ce moment-là. »
Ryleigh Cooper, ex-fonctionnaire du US Forest Service
Ryleigh Cooper, quant à elle, avoue être moins engagée dans son soutien à Trump. Bien qu’elle ait voté pour lui, elle ressent une grande culpabilité après avoir perdu son poste au sein du US Forest Service. Elle a dû faire face à la perte de son salaire, de son assurance maladie et de ses droits en matière de congés maternité, ce qui renverse sa perspective quant à son choix électoral.
Réflexion et regret
Jay Smith, un autre ex-employé de l’IRS, confesse qu’il aurait préféré voter pour une autre candidate, exprimant ses doutes sur les choix politiques qu’il a faits. Cependant, d’autres continuent de soutenir leurs décisions passées, justifiant l’absence de meilleure option à l’époque. James Diaz, qui a également voté Trump à plusieurs reprises, admet l’existence d’abus au sein du gouvernement, mais critique ouvertement les méthodes utilisées pour réduire les effectifs, qui lui paraissent inefficaces et désordonnées.
Ces témoignages sont souvent accueillis avec ironie et moqueries sur les réseaux sociaux. Beaucoup de ceux qui étaient opposés à Trump pointent du doigt l’hypocrisie de ces soutiens, arguant qu’il est facile de se sentir affecté lorsque les résultats de leurs choix politiques les touchent directement.
Face à cette grogne montante, Donald Trump a modéré son discours, appelant ses partisans à adopter une approche plus raisonnée en matière de réductions d’effectifs. Il a précisé la nécessité de conserver les employés les plus qualifiés tout en réduisant les effectifs, signalant ainsi une volonté de rectifier le tir, même si cela ne change pas la situation des personnes déjà touchées par ces coupes. La dynamique interne du gouvernement et des promesses électorales sera sans aucun doute un sujet brûlant lors des prochaines élections.
