Une Nouvelle Vision pour la Gestion des Forêts au Maroc
Avec un engagement fort dans la préservation des écosystèmes forestiers et une ambition d’immatriculer 250.000 hectares d’ici 2025, l’Agence Nationale des Eaux et Forêts (ANEF) s’engage à relever les défis environnementaux majeurs. La stratégie dénommée « Forêts du Maroc 2020-2030 » a pour objectif d’attaquer de front la baisse des infractions forestières, tout en œuvrant pour la restauration des ressources naturelles.
Réunion de Bilan et Perspectives d’Avenir
Lors d’une conférence de presse tenue le 23 janvier à Rabat, l’ANEF a exposé les résultats obtenus depuis la mise en œuvre de cette stratégie. Ahmed El Bouari, ministre de l’Agriculture, a présidé cette réunion du Conseil d’Administration, qui a permis de partager les avancées et les défis rencontrés. L’occasion pour Abderrahim Houmy, directeur de l’ANEF, de souligner : « Cette plateforme nous permet d’informer le public sur les progrès réalisés et de répondre à notre engagement envers la transparence. »
Un Rôle Crucial des Médias
Houmy a également mis en avant l’importance des médias dans la sensibilisation à la question environnementale, tout en exprimant sa satisfaction quant à la présence d’un grand nombre de journalistes. « La sensibilisation du grand public est essentielle, et les médias jouent un rôle clé à cet égard. Nous devons continuer à avancer dans notre stratégie qui est vitale, non seulement pour l’environnement, mais aussi pour l’économie et la société », a-t-il ajouté.
Les Enjeux de la Stratégie « Forêts du Maroc 2020-2030 »
Lancée par le Roi Mohammed VI en février 2020, cette stratégie vise à transformer le secteur forestier marocain en un modèle plus compétitif et durable. Elle repose sur un système de gestion inclusif, permettant de concilier développement économique et préservation de la biodiversité. L’implication des communautés locales est au cœur de cette approche, garantissant que les usagers participent activement à la gestion des forêts.
Axes Clés de la Stratégie
La stratégie se décline en quatre axes principaux : renforcer l’approche participative, adapter les espaces forestiers à leurs vocations, moderniser les pratiques et refonder l’institution forestière. Cette approche complexe vise à transformer le paysage forestier marocain tout en tenant compte des réalités socio-économiques locales.
Défis et Réponses Stratégiques
Les données présentées lors de la conférence montrent que le secteur forestier fait face à des défis considérables, notamment la surexploitation et les effets des changements climatiques. Avant l’entrée en vigueur de la stratégie, le Maroc perdait chaque année environ 17.000 hectares de couvert forestier. Une situation préoccupante qui a conduit à une dégradation de la biodiversité.
En 2024, les initiatives mises en place depuis la formulation de la stratégie semblent porter leurs fruits, avec une réduction significative des infractions forestières. Le nombre de délits environnementaux a chuté de plus d’un tiers, passant de 12.600 en 2021 à 8.050 l’année dernière. Cela témoigne d’une prise de conscience accrue et d’une volonté de changement.
Innovations Technologiques et Techniques de Gestion
Un des points forts de cette stratégie réside dans l’intégration des nouvelles technologies. L’ANEF a opéré une transformation de ses techniques de gestion, avec par exemple l’utilisation de drones pour superviser les opérations de reboisement et d’entretien des sols. Parallèlement, des méthodes de plantation économes en eau sont mises en œuvre pour optimiser les ressources.
Engagement envers l’Avenir Écologique
En plus de la sécurisation du foncier forestier, l’ANEF prévoit d’imiter un programme national de reforestation ambitieux. Ce programme aura pour but non seulement de restaurer les landes dégradées, mais également de refaçonner la couverture forestière du pays, en garantissant la pérennité des efforts entrepris.
Au fil des mois, la stratégie « Forêts du Maroc 2020-2030 » semble ainsi s’inscrire dans une démarche holistique, cherchant à conjuguer développement durable et justice sociale, tout en réaffirmant l’importance cruciale des forêts au sein du patrimoine naturel marocain.