Une nouvelle année débute, mais à Gaza, le conflit se poursuit sans répit. Depuis le premier janvier, les frappes aériennes israéliennes ont causé la mort d’au moins 36 personnes, d’après les informations fournies par la Défense civile palestinienne. Les autorités israéliennes ont averti qu’elles pourraient intensifier leurs attaques si le Hamas continuait à lancer des roquettes vers Israël.
Jeudi, la Défense civile a rapporté qu’au minimum 11 personnes, dont trois enfants et deux femmes, ont trouvé la mort lors d’une frappe israélienne ciblant une tente pour personnes déplacées dans la zone d’Al-Mawasi, près de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza.
Parmi les victimes, on compte Mahmoud Salah, ancien chef de la police du Hamas, et son adjoint, Hussam Shahwan, comme l’a précisé un porte-parole de la Défense civile. Le ministère de l’Intérieur de Gaza, dirigé par le Hamas, a fermement condamné cette attaque, faisant état du rôle humanitaire des deux hommes et accusant Israël de semer le chaos dans la région. L’armée israélienne a déclaré qu’elle étudiait les faits relatifs à cette frappe.
La veille, la Défense civile avait déjà rapporté trois frappes distinctes, entraînant au moins 25 morts dans tout Gaza depuis le matin. Dans une déclaration, un représentant de la Défense civile a exprimé son indignation, soulignant que le début de l’année 2025 était marqué par un nouveau massacre.
Juste après minuit, une frappe israélienne sur une maison à Jabalia, dans le nord de la bande, a causé la mort d’environ 15 personnes et blessé plus de 20 membres de trois familles déplacées. L’armée israélienne a réagi en affirmant avoir visé des terroristes du Hamas tout en prenant des précautions pour éviter des pertes civiles.
Les secouristes gazaouis ont également rapporté que dix autres Palestiniens avaient été tués dans deux frappes distinctes à Khan Younès et dans la ville de Gaza.
De son côté, le ministre israélien de la Défense a mis en garde contre une intensification des frappes si le Hamas persiste à tirer des roquettes, malgré l’absence de victimes israéliennes lors des dernières attaques.
Il a déclaré qu’un message clair était adressé aux responsables du Hamas : s’ils ne procédaient pas à la libération des otages israéliens détenus à Gaza et continuaient leurs attaques, ils seraient confrontés à des coups d’une intensité sans précédent.
Il est à noter que le nombre de roquettes tirées depuis Gaza a considérablement diminué comparé aux jours qui ont suivi le déclenchement de la guerre en octobre 2023.
Les secours palestiniens s’inquiètent également des conditions météorologiques difficiles qui aggravent une situation humanitaire déjà désespérée. Des centaines de milliers de personnes sont maintenant déplacées et vivent dans des tentes, souvent inadaptées aux inclementes conditions hivernales. La Défense civile a indiqué que plus de 1500 tentes abritant des personnes déplacées avaient été inondées à travers Gaza.
