vendredi, avril 11, 2025

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Inhalation volontaire de CO prohibée par l’Union cycliste internationale


L’Interdiction de l’Inhalation de Monoxyde de Carbone dans le Cyclisme

Une Décision Cruciale de l’UCI

L’Union Cycliste Internationale (UCI) a pris une mesure significative qui entrera en vigueur le 10 février 2025, interdisant l’inhalation répétée de monoxyde de carbone (CO) au sein des équipes professionnelles. Cette décision a été prise dans le but de protéger la santé des cyclistes, face à des pratiques jugées dangereuses. La technique en question, qui consiste à inhaler du CO, est utilisée dans certaines équipes dans le but d’augmenter la production d’hémoglobine, ce qui pourrait théoriquement améliorer l’endurance des coureurs.

Contexte et Discussions autour de la Pratique

Les débats sur l’utilisation du monoxyde de carbone ont pris de l’ampleur après des révélations concernant plusieurs équipes durant le dernier Tour de France. Des informations circulant dans les médias spécialisés ont indiqué que des cyclistes de renom, comme Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard, auraient eu recours à des appareils capables de mesurer les taux d’hémoglobine en inhalant ce gaz. Bien que cette pratique ne soit pas illégale, elle suscite des inquiétudes.

Les Arguments des Partisans et Détracteurs

Des acteurs du cyclisme avaient défendu l’inhalation de CO comme une méthode standardisée et validée depuis des années. Des fonctionnaires tels que Jeroen Swart, coordinateur de performance chez UAE Team Emirates, avaient minimisé la controverse, affirmant que cette méthode ne servait qu’à quantifier les bienfaits de l’entraînement en altitude. Selon lui, cette technique avait été utilisée durant un programme spécifique, dont les essais étaient désormais achevés.

À l’inverse, des critiques, comme le chercheur Daniele Cardinale, s’inquiètent du potentiel détournement de cette méthode. Selon lui, des inhalations répétées pourraient mener à une hypoxie artificielle, offrant aux cyclistes un avantage déloyal. Malgré ces réflexions, Swart a jugé ces assertions non réalistes, considérant les préoccupations autour de l’usage du CO comme sensationnalistes.

L’Opinion de Vingegaard

Dans une interview récente, Vingegaard a exprimé des réserves quant à l’utilisation du monoxyde de carbone par certaines équipes, évoquant une pratique qui pourrait entraîner des gains significatifs de performance. Il a incité les autorités à réglementer strictement cette méthode. Toutefois, son équipe a rapidement nié toute allégation de tricherie, provoquant une certaine confusion dans le discours public.

Pressions pour Réguler le Monoxyde de Carbone

Face à la montée des inquiétudes, plusieurs membres de la communauté cycliste, y compris le Mouvement pour un Cyclisme Crédible (MPCC), ont exhorté l’UCI à se pencher sur la question du monoxyde de carbone. Des dirigeants d’équipes, comme Marc Madiot, ont également plaidé pour une intervention des instances dirigeantes afin d’éviter tout incident tragique lié à l’utilisation de ce gaz, connu pour ses effets nocifs en cas d’inhalation incontrôlée.

L’UCI a déjà un précédent en matière d’interdictions liées à des substances ou pratiques posant des problèmes éthiques ou médicaux. Par exemple, le tramadol avait été interdit en raison de ses effets secondaires préoccupants, y compris des risques accrus d’accidents en course.

Dangers Du Monoxyde de Carbone

L’inhalation de monoxyde de carbone comporte plusieurs risques pour la santé, tels que des maux de tête, des nausées et des difficultés respiratoires. L’UCI précise que même si l’usage médical du CO peut demeurer pour la mesure de l’hémoglobine, ces inhalations doivent être effectuées sous supervision médicale. Chaque inhalation doit être documentée dans un dossier médical, garantissant une traçabilité et une sécurité appropriées pour les athlètes.

Résumé des Nouvelles Régulations

Les nouvelles régulations énoncent clairement que seules les inhalations réalisées dans un cadre médical et sous la responsabilité d’un professionnel qualifié seront autorisées. Les chercheurs et les professionnels de la santé doivent travailler ensemble pour établir des protocoles qui préservent l’intégrité du sport tout en protégeant les athlètes contre d’éventuels abus.

Cette décision de l’UCI est un pas vers une réglementation plus stricte et une prise de conscience accrue des enjeux sanitaires liés à certaines pratiques dans le cyclisme professionnel. L’industrie est désormais face à la nécessité de garantir que les performances sportives ne soient pas altérées par des méthodes potentiellement dangereuses et mal régulées.

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