Stratégies d’Israël face à la situation à Gaza
Dans un développement récent, le ministre israélien de l’Énergie, Eli Cohen, a annoncé la cessation immédiate de l’approvisionnement en électricité à la bande de Gaza. Cette décision intervient peu après l’interruption de l’aide humanitaire, dans le cadre d’une stratégie visant à appliquer des pressions sur le Hamas. Le ministre a exprimé dans une vidéo que toutes les mesures seraient prises pour ramener les otages et réduire l’influence du Hamas dans la région.
Lors de son annonce, Cohen a précisé : « Nous allons utiliser tous les outils à notre disposition pour ramener tous les otages et assurer que le Hamas ne soit plus à Gaza. » Cette initiative fait partie d’un plan d’actions intensifié par le gouvernement israélien, dirigé par Benjamin Netanyahou, dans le but de répondre aux exigences de sécurité du pays. Ce plan, surnommé « plan enfer », vise notamment à obtenir la libération des otages détenus par le Hamas.
Les conséquences d’une interruption d’électricité
Sans l’électricité fournie par Israël, dont les Gazaouis dépendent également, la seule alternative pour de nombreux habitants demeure les panneaux solaires et les générateurs fonctionnant à essence, cette dernière ressource étant limitée. Cette interruption électrique complique considérablement les efforts de désalinisation de l’eau, vitale pour plus de 600 000 personnes dans la région.
La crise humanitaire dans la bande de Gaza s’est aggravée depuis l’instauration d’un « siège complet » par le ministre de la Défense israélien d’alors, Yoav Gallant, qui a déclaré que Gaza serait privé de l’électricité, de l’eau et du gaz. Les ONG rapportent que cette situation a conduit à une détérioration alarmante des conditions de vie pour les 2,4 millions d’habitants de la région. Les menaces de retour à une escalade militaire seraient envisagées si le Hamas ne répond pas favorablement aux demandes de libération des otages.
Réactions et accusations
De leur côté, les responsables du Hamas ont condamné cette approche d’Israël, qualifiant de « chantage inacceptable » les mesures imposées à la population. Izzat al-Rishq, membre du bureau politique du Hamas, a dénoncé la coupure d’électricité après les privations de nourriture, de médicaments et d’eau. Cette déclaration met en lumière la tension croissante et les accusations de pratiques inhumaines dans la gestion de la situation à Gaza.
Un projet de reconstruction ambitieux
En parallèle, des discussions ont émergé autour d’un projet proposé par le président américain, visant à instaurer un contrôle américain sur Gaza afin de reconstruire la région et en faire une destination touristique surnommée la « Riviera du Moyen-Orient ». Cette idée, qui préconise le déplacement des habitants de Gaza vers l’Égypte et la Jordanie, n’a pas reçu un accueil favorable de la part de ces deux pays.
Le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, a déclaré que cette initiative « prend forme », ajoutant qu’il était essentiel d’identifier les pays pouvant accueillir ces populations. Cette déclaration met en exergue les plans en cours et la coordination avec l’administration américaine pour atteindre cet objectif.
