samedi, avril 19, 2025

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La CGEM alerte sur des dérives compromettant la pérennité des entreprises


La Préoccupation de la CGEM Sur le Droit de Grève

Le groupe parlementaire de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc a récemment exprimé des inquiétudes croissantes concernant l’exercice du droit de grève par certains travailleurs. Selon les représentants de la CGEM, ces actions sont perçues comme des tentatives de pression sur les employeurs, malgré le respect que ceux-ci affichent pour les droits des employés. Bien que le droit de grève soit reconnu par la Constitution, le groupe souligne qu’il doit être exercé dans un cadre légal qui ne menace pas la viabilité des entreprises, jugées cruciales pour l’économie nationale et pour l’emploi.

Des Pratiques Nuisibles à l’Économie

Lors d’une réunion récente au sein de la Commission de l’enseignement et des affaires sociales, le conseiller Aziz Bouslikhane a vivement dénoncé certaines pratiques qu’il considère comme nuisibles à la liberté de travail. Il a mis en lumière l’impact négatif de ces comportements sur le fonctionnement normal des entreprises, entraînant des pertes financières importantes et affaiblissant leur capacité à respecter leurs engagements envers clients et partenaires.

Un Alerte sur la Pénurie Économique

Les dérives observées dans le cadre des mouvements de grève pourraient sérieusement compromettre la continuité des activités économiques et nuire à la réputation ainsi qu’à la compétitivité des entreprises marocaines. Bouslikhane a particulièrement critiqué l’occupation des lieux de travail lors des grèves, qualifiant cette action de violation des principes fondamentaux de la liberté de travail. Les blocages causés par ces mouvements peuvent avoir des conséquences dévastatrices, entravant le passage des marchandises, des équipements et des personnes, et causant ainsi des arrêts de production.

Un Appel à la Règlementation

Dans ce contexte, Bouslikhane a appelé à l’intégration de mécanismes rigoureux et clairement définis dans le projet de loi organique encadrant le droit de grève. Selon lui, il est essentiel de trouver un juste équilibre entre les droits des travailleurs et les impératifs des employeurs pour garantir un développement économique qui dure.

Réponses et Perspectives des Autorités

Younes Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique, a également pris la parole sur le sujet. Il a souligné l’importance d’une approche équitable concernant la mise en œuvre de la législation sur le droit de grève. Pour lui, les syndicats doivent jouer un rôle central dans l’appel à la grève. En l’absence de syndicats, il a proposé d’explorer d’autres formes d’organisation parmi les travailleurs pour garantir qu’une discussion constructive puisse avoir lieu.

Les Syndicats Comme Médiateurs

Sekkouri a insisté sur le fait que la grève doit être perçue comme un outil de résolution de conflits plutôt que comme une source de problèmes. Pour cela, il est essentiel que les syndicats aient de réelles capacités de négociation, avec des membres qui respectent les décisions prises, notamment celles touchant à la reprise du travail. Un syndicat sérieux doit comprendre que la durabilité des entreprises est essentielle pour préserver les emplois qu’il représente.

L’Engagement des Employeurs

Le ministre a également mis en avant la nécessité pour les employeurs d’établir des relations constructives avec les syndicats. En donnant des droits aux syndicats, les employeurs bénéficient d’une collaboration fructueuse avec des acteurs responsables. L’affaiblissement des syndicats pourrait conduire à une montée de formes de protestation imprévues et irresponsables, nuisant ainsi aux employeurs et aux travailleurs.

Vers un Cadre Juridique Clair

Sekkouri a conclu en soulignant l’importance d’un cadre juridique précis qui définit les responsabilités et obligations de chaque partie. Un tel cadre pourrait aider à protéger les droits de tous les acteurs impliqués et à créer un environnement équilibré qui respecte les intérêts des employés tout en tenant compte des besoin des employeurs.

Face à ces enjeux, la nécessité d’un dialogue constructif entre toutes les parties prenantes se révèle d’autant plus impérative pour garantir un avenir économique harmonieux et durable au Maroc. Un cadre clair et bien défini est essentiel pour favoriser une atmosphère de collaboration et de respect mutuel entre les travailleurs et les employeurs, tout en préservant les fondements du bien-être économique du pays.

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