Grève à la SNCF : un mouvement syndical qui s’intensifie
Les incertitudes planent sur les congés du week-end prolongé du 8 mai à la SNCF, alors qu’un mécontentement croissant s’exprime au sein de l’entreprise ferroviaire. Le syndicat Sud-Rail, principal acteur de l’opposition, a prévenu qu’une grève pourrait être déclenchée le 7 mai, la veille d’un jour férié qui précède un long week-end de quatre jours pour de nombreux employés. Ce mouvement a rapidement suscité l’adhésion du Collectif national ASCT, représentant les contrôleurs.
Le Collectif national ASCT, ayant déjà marqué l’actualité avec des grèves massives pendant les périodes de Noël 2022 et février 2024, se trouve cette fois encore en première ligne. Alors que la situation était restée relativement calme ces dernières semaines, le premier syndicat des cheminots, la CGT, a également décidé de se joindre à la contestation, appelant à des actions lors de la même période stratégique.
Mobilisation syndicale : des appels divergents
La CGT se distingue par son approche, incitant les conducteurs et contrôleurs à initier une grève dès le 5 mai. Dans un message clair, la Fédération CGT exhorte les agents de conduite et les agents du service commercial à s’unir pour faire entendre leur voix. Le communiqué précise que cette démarche est essentielle pour franchir un cap revendicatif, visant à renforcer les revendications collectives sur cette période.
Revendiquer la revalorisation des salaires
Les agents de la SNCF continuent de peser sur la direction pour obtenir une revalorisation de leurs salaires. La CGT-Cheminots, soutenue par une pétition ayant recueilli plus de 4600 signatures de contrôleurs, demande une révision de la prime de travail attribuée aux chefs de bord. Cette prime est jugée obsolète et déconnectée des réalités du terrain. De plus, le syndicat met en avant les impacts négatifs des outils de gestion numérique, tels que Score et Hastus, qui, selon eux, compliquent la vie quotidienne des contrôleurs et détériorent les relations avec les chefs de bord.
Questions de fin de carrière et de primes
Un autre sujet de préoccupation majeur concerne la gestion de la fin de carrière des agents. La CGT insiste pour que le Congé d’anticipation d’activité (CAA), qui permet à certains agents de partir plus tôt, soit élargi pour inclure davantage de contrôleurs. Actuellement, ce dispositif est réservé à ceux qui remplissent des critères spécifiques d’ancienneté.
Parallèlement, les conducteurs appellent à une reprise des négociations concernant la prime de traction, qui devrait être ajustée pour tenir compte des contraintes liées aux horaires décalés, au stress et à la mobilité géographique. Les inégalités salariales persistantes entre conducteurs avec le même poste, qu’ils soient titulaires ou contractuels, continuent d’alimenter un climat de tension et de mécontentement dans l’entreprise.
Vers un week-end incertain pour les voyageurs
Alors que la période du 8 mai approche, les voyageurs pourraient se retrouver impactés par ce climat de grève. La menace d’une cessation de travail le 7 mai, suivi d’un week-end férié, est prise au sérieux par les syndicats et pourrait engendrer des perturbations significatives sur le réseau ferroviaire. Les passagers de la SNCF doivent se préparer à des éventuelles annulations ou modifications de leur trajet, en fonction de l’évolution de la situation syndicale.
Les discussions entre la direction de la SNCF et les représentants des agents sont plus que jamais attendues, alors que les syndicats cherchent à transmettre un message fort sur leurs revendications. La pression augmente, et chaque partie cherche à obtenir un accord avant le début d’une période potentiellement agitée. Le prochain week-end prolongé pourrait bien être le théâtre de tensions qui remettraient en question le service habituel de la SNCF.
